Avec 4,4 millions de journées bénéficiant à 106 000 personnes, le recours à l’hospitalisation à domicile (HAD) reste insuffisant et bien en deçà des objectifs. C’est le constat dressé par la Cour des comptes, qui rappelle que les pouvoirs publics avaient prévu de doubler d’ici à 2018 la part de cette activité.
En 2013, l’HAD correspondait à 0,6 % des hospitalisations. Après avoir ralenti en 2014, le nombre d’entrées en HAD a repris en 2015, mais reste trop modeste au regard du potentiel de ce mode de prise en charge (domicile ou maison de retraite) des patients atteints de pathologies lourdes.
Le taux d’HAD est de 18,5 patients pour 100 000 habitants. « Des disparités géographiques persistent et les ARS jouent plus ou moins le jeu », déplore Antoine Durrleman, président de la sixième chambre de la Cour des comptes, auditionné par la mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale de l’Assemblée nationale.
Ainsi, si elle progresse dans le Languedoc-Roussillon et la Champagne-Ardenne, l’HAD ralentit en Basse-Normandie et en Ile-de-France, et perd même du terrain en Alsace et en Haute-Normandie. La première cause est la frilosité des médecins libéraux et hospitaliers qui la prescrivent peu, faute de connaissances.
Pour pallier ces lacunes, la Cour des comptes recommande d’élaborer un référentiel des activités de l’HAD afin de mieux cibler les pathologies concernées. Par ailleurs, une recomposition de l’offre de soins en HAD par regroupement de petites structures pourrait en favoriser le développement.
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