Pour arrêter de fumer, les Français privilégieraient de plus en plus la cigarette électronique aux substituts nicotiniques, comme le révèle une étude publiée ce 26 juin par Santé publique France.
La cigarette électronique est de plus en plus utilisée comme un outil de sevrage pour arrêter de fumer du tabac, selon une étude publiée par Santé publique France ce 26 juin. Depuis son arrivée en France en 2010, elle aurait ainsi permis à 700 000 fumeurs de ne plus être dépendants. Alors que ses effets sont encore peu connus sur la santé, l’e-cigarette serait donc de plus en plus souvent privilégiée aux patchs et aux autres substituts nicotiniques. En 2018, 3,8 % des 18-75 ans déclarent vapoter quotidiennement contre 2,7 % en 2017. « Comme observé depuis son arrivée sur le marché, l’e-cigarette attire principalement les fumeurs », précise l'agence de santé. En effet, selon l'étude, la moitié des vapoteurs sont des fumeurs occasionnels ou quotidiens et l’autre moitié d’anciens fumeurs. « La cigarette électronique ne semble pas devenir, chez les adultes, un nouveau produit utilisé sans lien avec le tabac », remarque Anne Pasquereau, chargée d’études scientifiques à Santé publique France. En effet, seulement 6 % de ceux qui n'ont jamais fumé de tabac ont déjà essayé de vapoter. Quant au profil du consommateur-type de cigarette électronique, il est plutôt masculin (60 %) et diplômé.
En vapotant, le consommateur n'est pas exposé à certaines substances toxiques de la cigarette, comme les goudrons. Une différence qui incite de nombreux tabacologues à préconiser l’e-cigarette comme mode de sevrage. Pourtant, celle-ci n'a pas encore une très bonne image dans notre pays : « La moitié des Français la jugent plus nocive que la cigarette traditionnelle », selon l'étude. Si plusieurs travaux semblent prouver que les cigarettes électroniques délivrant de la nicotine n'incitent pas à commencer à fumer, d'autres recherches, essentiellement américaines, démontrent le contraire.
Par ailleurs, le 25 juin, San Francisco est devenu la première ville américaine à interdire la vente de cigarettes électroniques, en raison, notamment, du nombre extrêmement élevé de mineurs parmi les consommateurs. La loi votée par le conseil municipal de la ville californienne autorisera uniquement la vente des modèles approuvés par l'agence sanitaire fédérale (FDA), qui n'en a validé aucune jusqu'à aujourd'hui.
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