Opel Karl

La bonne surprise de l’été

Publié le 07/09/2015

Article réservé aux abonnés

Efficace, confortable, bien insonorisée, la mini Opel, rivale autoproclamée des Twingo, 108 et C1, affiche une bonne humeur communicative ; il ne lui manque qu’une boîte automatique.

Aux côtés de la polyvalente Corsa et de la très extravertie Adam, la Karl 5 portes n’est sans doute pas le plus sexy des petits véhicules Opel. Mais elle en vaut bien d’autres et elle n’engendre pas la mélancolie. Plus surprenant, les 75 ch de son moteur lui ouvrent des horizons insoupçonnés. Le petit trois cylindres ECOTEC en aluminium caché sous sa chemise colorée (10 teintes) répond du tac au tac. C’est celui de l’Adam et de la Corsa, le turbo en moins.

Cerise sur le gâteau, il se montre d’une discrétion exemplaire sauf quand on l’agresse en allant chercher la puissance dans les zones orangées du compte-tours. Son autre point fort, c’est le confort de sa suspension. On en connaît qui feraient bien d’en prendre de la graine. Douce comme une caresse, la Karl aurait mérité un prénom féminin plutôt que celui de l’un des fils du fondateur de la marque Adam Opel.

Non contente de se comporter dignement en toutes circonstances, elle sait également recevoir. Ses sièges moelleux, le dessin de sa planche de bord, son écran couleur tactile intuitif (au mois de janvier prochain elle accueillera une nouvelle génération de système média IntelliLink et une assistance routière 24/24), l’ergonomie générale méritent la mention très bien.

Au chapitre équipements, l’Essentia (base), homologuée en 4 places, 5 à partir de la finition Cosmo (on se demande bien pourquoi ce distinguo), n’est pas spécialement généreuse. Le niveau 2 (Edition), qui inclut la climatisation manuelle, le mode City, pratique pour les manœuvres en ville, le régulateur-limiteur de vitesse, la radio-Blue Tooth USB, le volant multifonctions réglable en hauteur, les vitres avant électriques et le verrouillage centralisé à distance, apparaît autrement plus « comestible ». Pour une poignée d’euros supplémentaires (Cosmo), on a droit à la fonctionnalité 60/40, à l’avertisseur de changement de file, etc. Au sommet de la pyramide (Cosmo Pack), la dotation est digne des véhicules de segment supérieur : climatisation automatique, volant cuir, jantes alu 15 pouces, rétros électriques et dégivrants, aide au stationnement arrière. Le toit ouvrant électrique, la caméra de recul (options), le pack hiver (sièges avant et volant cuir chauffants) permettent de mettre du beurre dans les épinards.

Les prix du 1 l trois cylindres 75 ch, boîte mécanique 5, vont de 9 990 à 13 650 euros. Le pack EcoFlex (pneus à faible résistance de roulement, becquet de toit aérodynamique, déflecteur d’air sur le pare-chocs avant, feu stop à LED), facturé 150 euros, ne compense pas l’absence d’une boîte automatique mais fait chuter le niveau de C02 à 99 g.

Jacques Fréné