SI POUR VOUS les vacances d’été sont déjà très très loin, pour moi elles le sont encore plus. Il faut que je remonte à l’année dernière, trois semaines d’étapes gourmandes entre le Périgord, la Bretagne, et la maison de famille languedocienne, des visites, un mariage, des cousins partout, des promenades plus ou moins ensoleillées, beaucoup de trajets en voiture, la rénovation d’une salle de bains, un match de rugby Toulouse-Montpellier, des apéritifs à n’en plus finir… Cette année, je n’ai eu droit à rien. Comme je travaille pour avoir un revenu décent, et que je n’aurai pas de congés payés avant plusieurs mois, je n’ai pas eu de congés du tout.
J’ai eu tout le loisir de coudoyer les quelques milliers de touristes venus en masse sur la Côte d’Azur, d’écouter les récits de voyage de mes différents proches, et d’admirer leurs photos. Et finalement, je me suis décidée pour deux petites journées de congés sans solde. Passées au bout du monde, à moins de deux heures de voiture d’ici, dans une prairie isolée, bordée par une petite rivière et contenant une magnifique yourte. Randonnée avec l’âne Reggae, feu de camp le soir, repas bio préparés par notre hôtesse, un vrai bain de dépaysement, loin de l’invasion et de l’agitation du bord de mer, loin des problèmes de respect de la législation, des prescriptions d’héparine, des audits, ou de la comptabilité des stupéfiants.
Deux jours ça ne fait pas beaucoup, tout de même. Alors, quand j’ai eu la possibilité de profiter d’un grand week-end à Paris, à partager entre activité professionnelle et plein d’autres choses, j’ai sauté sur l’occasion. Comme je ne prends jamais l’avion, et qu’on se trouvait par une sorte de coïncidence entre deux mouvements de grève, j’ai pu exploiter mes quelques heures de train pour lire les revues professionnelles que je n’avais pas pris le temps de lire ces dernières semaines. C’est toujours intéressant, les rappels, les focus, les actualités, les mises au point, les comptes rendus de congrès… il suffit juste de trouver un moment pour se poser et se concentrer raisonnablement sur le sujet.
Une partie de mon week-end a été consacrée, dans le cadre d’un grand hôtel luxueux, à l’écoute de communications concernant des pathologies psychiatriques fréquentes, la dépression et ses liens avec l’obésité et le diabète, la tendance des schizophrènes à abuser des drogues pour trouver un peu de plaisir, ou l’avantage à utiliser le lithium en association chez certains bipolaires. Le tout entrecoupé de vidéos d’interviews de spécialistes reconnus internationalement pour leurs connaissances ou leurs travaux sur les sujets en question. J’avoue, j’ai toujours été passionnée par ces thèmes, certainement à cause de la présence, dans mon entourage, de personnes souffrant de ces troubles. Ce n’est assurément pas un hasard si je suis aujourd’hui gérante de la PUI d’une clinique psychiatrique. Bref, c’étaient des mini-conférences captivantes, et exposées dans un vocabulaire tout à fait compréhensible, merci aux orateurs.
Je passe rapidement sur la suite, le menu exotique et raffiné du buffet, la comédie musicale « Showboat » au Châtelet, le jogging au Parc Montsouris, les puces de la Porte de Vanves… sous le soleil et dans la chaleur d’un véritable été indien.
Mais si une autre occasion se présente, sachez-le, je suis partante !
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