Très utilisée, tout spécialement en Afrique, pour des traitements antiparasitaires itératifs (onchocercose – ou cécité des rivières, filariose lymphatique…), mais aussi l’anguillulose et la gale dans nos contrées, l’ivermectine (qui exerce des effets neurotoxiques et neuromusculaires via des canaux chlorure glutamate dépendants présents chez les invertébrés et absents chez les mammifères) a montré, fortuitement, ces dernières années, des effets bénéfiques dans la lutte antipalustre dans les zones d’endémie. C’est ainsi, par exemple, qu’en 2011, une étude menée au Sénégal, a conclu à une baisse très importante de la densité des moustiques porteurs de Plasmodium falciparum, dans le périmètre d’un village ayant bénéficié d’un traitement de masse par l’ivermectine.
En 2018, confirmation fut apportée, au Kenya cette fois, que des moustiques sont tués après avoir piqué des individus ayant absorbé une dose élevée d’Ivermectine. Avec une forte rémanence, cet effet se prolongeant au moins 28 jours après la prise du produit.
Enfin, de nouveaux résultats qui vont dans le même sens et émanant du Burkina Faso, avec une diminution des épisodes de paludisme, ont été publiés en mars dernier dans le Lancet.
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