La baisse de 14 % du nombre d’agressions déclarées par les pharmaciens ne doit pas cacher leur extrême violence. Les statistiques publiées par l’Ordre des pharmaciens pour l’année 2015 font en effet état d’une hausse de 3 % des attaques à main armée. Du reste, les agressions à armes à feu représentent 14 % des 131 déclarations reçues en 2015. Les agressions verbales, qui constituent la moitié des enregistrements, se font, elles aussi, de plus en plus violentes, les menaces ayant augmenté de 9 % en un an.
Paradoxalement, en dépit de la dématérialisation des paiements, la recherche d’argent liquide demeure la première motivation des braqueurs. L’Ordre note cependant une tendance de plus en plus marquée (+ 6 %) d’incivilités relatives aux difficultés de prise en charge (tiers payant, ordonnances non conformes…).
La violence n’est pas l’apanage des grandes villes, bien au contraire. Ainsi, 80 % des cas recensés concernent des communes de moins de 50 000 habitants. Les pharmaciens des petits centres commerciaux sont de plus en plus pris pour cible (+11 %), tandis que leurs confrères en milieu rural sont victimes de véritables razzias.
L’Ordre appelle les titulaires à ne pas baisser les bras devant la recrudescence des agressions. « Il est primordial que les pharmaciens continuent de les déclarer. Cela nous permet d’établir un panorama affiné de la situation et de proposer ainsi des solutions adaptées en faveur de la sécurité de l’exercice pharmaceutique », déclare Alain Marcillac, référent national sécurité de l’Ordre des pharmaciens. Afin d’aider les titulaires à déclarer plus facilement les agressions dont ils sont victimes, l’Ordre mettra prochainement à leur disposition un nouveau module de déclaration en ligne sur l’espace pharmacien de son site.
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