AGPF
Regroupant des grandes et très grandes pharmacies, l’AGPF examine actuellement une éventuelle prise de participation dans des laboratoires d’analyse de biologie médicale (LABM) et s’apprête à en racheter certains. Le groupement souhaite conserver son indépendance et s’oppose à toute idée de fusion ou de rachat. « Même si nous sommes ouverts à un rachat de groupement, nous préférons convaincre les adhérents potentiels partageant nos ambitions de leur intérêt à nous rejoindre. Si certains groupements souhaitent être rachetés, ils peuvent prendre contact avec nous », lance Jean-Louis Marès, le président.
ALPHEGA PHARMACIE
Fondé en 2001 par Alliance Healthcare, Alphega Pharmacie a su se faire une place de choix parmi les groupements déjà installés. Pour ses dirigeants, cette situation n’est pas une contrainte, car elle repose sur une entité solide. « Alphega Pharmacie est au cœur des priorités et des attentions de toutes les sociétés du groupe : développements, nouveaux services, etc. et les membres du réseau bénéficient de ce fait d’un traitement VIP. » Le groupement ne développe pas de stratégie offensive mais reste « vigilant afin de saisir, si elles se présentent, les bonnes opportunités en fonction de l’évolution du marché, pour augmenter la taille du réseau et la visibilité auprès des consommateurs ».
ALTAPHARM
Filiale du grossiste-répartiteur D2P Pharma, Altapharm est un tout nouveau groupement qui a vu le jour en novembre 2009. « C’est à la demande des clients de D2P Pharma qu’Altapharm a été créé. Nous avons une stratégie d’absorption de groupements locaux, ce qui va nous amener 30 nouveaux adhérents d’ici à quelques semaines », explique Fabrice Guigonnat, responsable groupement et directeur marketing. Actuellement les adhérents d’Altapharm sont tous issus de la clientèle de la maison mère.
CENTRALE DES PHARMACIENS
Pour l’ex-Coopérative d’Île de France, c’est un atout d’être adossée à la coopérative Astera, qui partage les « valeurs fondatrices de la Coopérative : engagement en matière de santé publique, esprit d’entreprise, indépendance, liberté et partage ». De plus, des synergies ont été développées avec les autres entités qui composent le groupe, permettant à ses adhérents de bénéficier de tout ou partie de l’offre et de l’expertise d’Astera. Il est également rassurant pour la Centrale de se trouver adossé à « une structure financière solide à même de préserver son indépendance et d’apporter la trésorerie nécessaire à toute entreprise en phase de croissance », souligne Christophe Sceau, pharmacien directeur général. Si l’un des buts recherchés est de nouer des partenariats avec des groupements locaux ou régionaux, « aucun rachat de groupement n’est envisagé ».
DIRECTLABO
Se définissant avant tout comme un prestataire de services entre les laboratoires et les pharmaciens, DirectLabo ne souhaite pas s’adosser à une autre structure, considérant que cela pourrait alourdir son fonctionnement. De même, aucune fusion ou acquisition n’est envisagée.
DPGS
Désormais présent dans le Nord Pas de Calais et la Vienne, DPGS voit son nombre d’adhérents grimper à 120. Pour autant, une croissance externe n’est pas exclue puisque des contacts ont été pris pour une éventuelle fusion avec des groupements locaux. Jusqu’alors, aucun accord n’a été trouvé. « Avec le temps, l’état d’esprit qui nous anime nous rapprochera plus étroitement peut-être, mais il faut être conscient que la quantité d’adhérents nuit souvent à la qualité », remarque le président, Jean-Claude Pothier.
EVOLUPHARM
« Nous sommes bien peu de groupements accueillant plus de 300 adhérents qui peuvent se targuer de n’être adossé à aucune autre structure, ce qui m’inquiète, car ce sont des montages dans lesquels les pharmaciens n’ont pas leur mot à dire. C’est dangereux, on peut y perdre son âme. » Pascal Geffray, le président, ne mâche pas ses mots. Il peut néanmoins envisager un partenariat avec une autre structure s’ils ont une même vision de la pharmacie de demain. C’est ainsi que deux groupements régionaux d’une cinquantaine d’adhérents sont venus grossir les rangs d’Evolupharm l’an passé.
FORUM SANTÉ
Avec l’objectif de passer de 140 à 500 adhérents, Forum Santé est convaincu que « des alliances seront nécessaires », certains groupements ayant « déjà fait le choix de s’adosser à des structures grossistes-répartiteurs ». Néanmoins, ce n’est pas la voie suivie par son directeur-général, Dominique Deloison, qui a préféré « avoir un partenaire financier solide et indépendant afin d’être en mesure d’aborder dans les meilleures conditions possibles les opportunités de rapprochement qui se feraient jour ». Face à la dégradation rapide de l’économie de l’officine, la logique amène à des regroupements et des « concentrations inéluctables ».
GIPHAR
Le jugement est sans appel pour le doyen des groupements. Né en 1968, Giphar a su se doter d’une structure économique solide qui repose sur sa coopérative SOGIPHAR. Fusion, acquisition ou rachat ? « Ce n’est pas à l’ordre du jour. »
GIROPHARM
Selon son président,François Baudin, pour aller vers un rapprochement avec un autre groupement, il faudrait d’emblée que les deux entités aient des points communs très forts, « car nous ne voulons pas perdre notre spécificité ». Le groupement se montre ouvert et à l’écoute des opportunités, mais reste exigeant. « Giropharm est un célibataire, que j’espère assez attirant, mais si nous devions nous marier, cela se ferait en connaissance de cause, avec une âme sœur et uniquement pour le meilleur. » Le président reste persuadé qu’on peut acheter une structure mais pas ses adhérents. En outre, chaque adhérent possède une part de Giropharm, dont la validation pour un rachat serait incontournable. « Nous n’avons pas trouvé chaussure à notre pied, mais cela ne nous empêche pas de discuter avec d’autres acteurs. »
GROUPE APSARA
Fédérant sept groupements régionaux, le Groupe Apsara veut rester le plus indépendant possible. Il n’a donc aucune intention d’acheter, d’être acheté ou de fusionner avec un autre groupement, encore moins de s’adosser à un partenaire de type grossiste-répartiteur ou coopérative. « Nous sommes déjà une fédération de groupements, une fusion est donc peu envisageable », note Olivier Verdure, directeur de la communication du Groupe.
GROUPE PHR
« Nous avons une totale indépendance financière et nous la développons grâce à la croissance de nos revenus liés au développement de nos génériques », indique le président, Lucien Bennatan. Loin de blâmer ses homologues, le groupe PHR préfère jouer sur des alliances en fonction des domaines de compétences. « C’est ainsi que nous nous sommes rapprochés du groupe Welcoop, d’OCP, de Téva France, de Novartis, de la banque HSBC, de l’agence de communication Venise, de l’expert du tiers payant Viamédis, de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), et nous avons renforcé notre indépendance. » Quant à l’acquisition d’autres groupements, le groupe PHR vient justement de racheter un homologue antillais. D’autres projets sont à l’étude en termes de croissance externe.
NÉPENTHÈS
Fort de ses 4 500 adhérents, Népenthès est particulièrement attaché à la notion d’indépendance. C’est pour rester indépendant envers et contre tous qu’il a d’abord recherché la solidité dans un très grand nombre d’adhérents qui lui a donné les moyens de s’affranchir de toute tutelle. Ces dix dernières années, le groupement a installé ses centrales d’achats, de services et de référencement, ainsi que son laboratoire pharmaceutique proposant des références sur tous les segments de la pharmacie, y compris le générique, sous sa propre marque de distributeur, Nep. Si le mouvement de concentration des groupements est inéluctable, Népenthès est persuadé de pouvoir rester indépendant grâce à son modèle d’entreprise.
OBJECTIF PHARMA
Objectif Pharma croit à un changement de business model inéluctable. Il a donc choisi de s’adosser à la coopérative Welcoop, qui lui permet de « construire des services de back-office pertinents ». Pour autant, l’indépendance financière reste entière, grâce à un système coopératif autour d’un pôle produits important : les pharmaciens sont les « propriétaires de leurs fournisseurs et touchent des dividendes coopératifs ». De plus, Welcoop « est une coopérative appartenant exclusivement à des pharmaciens et non à des fonds de pension financiers », précise le président, Jean-Pierre Dosdat. Issu du rapprochement de Pharm’Objectif et de Pharma Moselle, Objectif Pharma reste ouvert aux fusions avec d’autres groupements.
OPTIPHARM
Michel Quatresous, président du groupement, envisage l’avenir de façon sereine. « Je n’ai rien contre les alliances et nous avons quelques projets, mais il ne s’agit nullement de fusion ou d’absorption. Nous tenons à notre indépendance et nous avons la chance de ne pas avoir de besoins financiers importants comme peut en avoir une enseigne. » Car, si la plupart des groupements nationaux développent une politique d’enseigne, Optipharm reste concentré sur l’idée d’une bannière : « un panneau de reconnaissance qui permet de communiquer, sans mettre nos adhérents dans un même moule. »
PHARMACTIV
Créé par le grossiste-répartiteur OCP, en 1988, le groupement revendique une certaine indépendance voulue par sa maison mère. « Malgré l’actionnariat OCP, Pharmactiv est une entité à part, avec un conseil de surveillance. Nous ne faisons pas le même métier mais nous bénéficions évidemment des structures OCP : informatique, juridique, logistique, etc. Cela sécurise le business d’un groupement d’avoir un tel appui financier, car tous les investissements viennent du groupe. Sans compter que nous avons des coûts de transport imbattables », explique Serge Carrier, DG de Pharmactiv. Cette synergie satisfait le groupement, qui ne souhaite pas de fusion-acquisition avec un autre groupement. Si croissance il doit y avoir, cela passera par le recrutement de pharmaciens ayant les mêmes valeurs, ou, éventuellement, par l’intégration de petits groupements locaux qui en feront la demande.
PHARMA DIRECT
Groupement exclusivement varois, Pharma Direct se montre réservé quant aux alliances qui se forment entre groupements et entre les groupements et d’autres acteurs de la pharmacie. Satisfait de son fonctionnement, le président Jean-Pierre Borel précise : « Il n’est pas envisageable que notre groupement fusionne avec un autre. »
PHARMODEL GROUP
Les alliances qui se sont multipliées entre certains groupements et d’autres acteurs, tels que grossistes-répartiteurs ou coopérative, sont « naturelles », ce « type d’opérations » ayant déjà eu lieu « dans tous les autres réseaux de la distribution ». Pour Raphaël Grosjean, l’organisation du réseau de demain comprendra des « schémas succursalistes, des schémas de type « coopératives » avec mise en commun de moyen et des réseaux d’entrepreneurs indépendants à destination d’entrepreneurs indépendants ». Pharmodel Group s’illustre dans ce dernier modèle. Il ne tient pas à s’adosser à une autre structure, ni à fusionner, à se vendre ou à racheter. Il s’agit actuellement d’une politique de croissance organique, qui pourrait devenir externe « si elle faisait sens avec notre positionnement et nos principaux axes stratégiques ».
PHARM-UPP
Le groupement fait appel à différentes compétences extérieures et s’appuie sur un partenaire logisticien qu’il considère comme un associé de ses futurs développements. Pour autant, à la question d’une éventuelle fusion ou acquisition, la réponse est : « Non, ce n’est pas dans notre culture; »
PLUS PHARMACIE
À l’été 2009, le répartiteur Phœnix Pharma, déjà actionnaire de Plus pharmacie à 35 %, a pris la majorité du capital (51 %). Une surprise pour certains puisque Plus Pharmacie avait fait une première ouverture de capital en 2005, en la réservant exclusivement à ses adhérents de l’enseigne Pharmavie, dans le but d’éviter l’arrivée de capitaux extérieurs. Les adhérents restent néanmoins détenteurs de 30 % du capital du groupe.
UNIVERS PHARMACIE
Affichant sa lutte de tous les instants contre « Michel-Edouard Leclerc et consorts », Univers Pharmacie se demande si, « dans l’état actuel des choses, les pharmaciens non-coalisés pourront résister à des entreprises multimilliardaires ». Selon son président, Daniel Buchinger, « le jeu des rachats ne fait que commencer » et Univers Pharmacie doit saisir « toutes les opportunités, avec le même leitmotiv : indépendance, éthique et solidarité ».
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