Créé en 1930 pour récompenser le roman d’un journaliste, le prix Interallié 2009, qui a été décerné à Yannick Haenel (ex-professeur de français, il coanime la revue « Ligne de risques » et a obtenu le prix Décembre et le prix Roger Nimier en 2007 pour son roman « Cercle »), a suscité au préalable un débat, dans la mesure où « Jan Karski » (Gallimard) est un ouvrage hybride, entre document, essai et roman.
Jan Karski, issu d’une famille catholique de Lodz et résistant, a eu pour mission, après avoir vu le ghetto de Varsovie en 1942, de témoigner de l’extermination des juifs d’Europe. Un message qu’il tentera, en vain, de délivrer dans le monde libre, en Grande-Bretagne et en Amérique, où il a rencontré le président Roosevelt. « Personne ne m’a cru parce que personne ne voulait me croire. » Les deux premières parties du livre s’appuient sur l’apparition de Jan Karski dans le film de Claude Lanzmann, « Shoah », et sur son autobiographie, parue aux États-Unis en 1944. Depuis 1945 et jusqu’à sa mort en 2000, il s’est enfermé dans le mutisme. C’est seulement dans la dernière partie qu’intervient ce que Yannick Haenel appelle sa « fiction intuitive », où il imagine ce que Karski a pu vivre pendant son silence.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion