Vols, agressions verbales ou physiques, vandalisme… Plus de 1 000 incidents ont été signalés par les médecins en 2017. Un chiffre record.
Les données concernant les vols et les agressions déclarés par les officinaux seront publiées dans quelques semaines. « Il faudra attendre le mois de mai prochain pour disposer du bilan définitif 2017 de la sécurité des pharmaciens d’officine », dévoile Alain Marcillac, référent sécurité à l’Ordre des pharmaciens. Toutefois, des données préliminaires suggèrent que les violences seraient à la hausse (voir notre article « abonné »). Les chiffres concernant les médecins viennent pour leur part d'être publiés. L'Observatoire de la sécurité des médecins recense également une hausse des incidents avec, pour l'année dernière, 1 035 déclarations, soit 5,2 agressions pour 1 000 praticiens en activité. « Il s’agit du nombre de déclarations d’événements le plus important depuis la création de l’observatoire en 2003, alors même que l’année 2016 établissait déjà un triste record, avec 968 incidents déclarés », avance le Dr Hervé Boissin, coordonnateur de l’Observatoire de la sécurité des médecins.
Ce sont les généralistes les plus touchés, avec 61 % des incidents signalés, alors qu'ils ne représentent que 44 % des effectifs. Les professionnels concernés sont plus souvent des femmes, qui représentent 47 % des médecins, mais 51 % des victimes.
Les agressions verbales sont les incidents les plus courants (62 %). Il s'agit la plupart du temps d'injures ou de menaces directes, les médecins signalant également des cas de harcèlement, de dénonciations calomnieuses, de lettres de menaces ou de chantage.
Les autres problèmes les plus fréquemment rencontrés sont des vols et tentatives de vols. Ces derniers sont en nette progression : 23 % en 2017, contre 19 % des cas en 2016 et en 2015. Viennent ensuite le vandalisme (8 %) et les agressions physiques (7 %).
Un tiers des agressions sont motivées par « un reproche relatif à une prise en charge » (31 % des cas). D'autres motifs sont invoqués, comme « un refus de prescription » (14 %), ou « un temps d'attente jugé excessif » (10 %).
Plus de 7 incidents sur 10 (76 %) ont eu lieu dans le cadre de l'exercice de la médecine de ville (cabinet), 13 % se sont déroulés dans un établissement de soins, dont 1 % dans un service d'urgences.
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