La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a été officiellement lancée au ministère de la Santé, ce 21 octobre.
Malgré les nombreuses actions menées au cours des trois dernières années, la couverture vaccinale reste insuffisante en France. Si elle était en légère augmentation l'an dernier, elle n'atteint que 46,8 % chez les personnes à risque, loin des 75 % préconisés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Chez les professionnels de santé travaillant en établissement de santé, les chiffres sont meilleurs qu'il y a 9 ans, lors de la dernière enquête, mais restent encore en deçà des recommandations. Le taux de vaccination est estimé à 35 % selon les données présentées aujourd'hui par Santé publique France. Des différences notables sont observées selon les professions : 68 % chez les médecins, 50 % chez les sages-femmes (elles n'étaient que 23 % en 2009) et seulement 21 % chez les aides-soignants. En EHPAD, le taux est sensiblement identique à celui des établissements de santé avec 32 % de professionnels de santé vaccinés pour la saison 2018-2019. Le « manque d'efficacité des vaccins » et « les effets secondaires » sont les deux principales raisons invoquées par les soignants qui refusent la vaccination. À titre de comparaison, 55 % des pharmaciens affirment se faire vacciner tous les ans, selon un sondage Odoxa réalisé en décembre dernier.
L'épidémie de l'an dernier, courte mais d'une importante sévérité, a causé plus de 8 000 décès et était à l'origine de 1,8 million de consultations de médecine de ville. Si la vaccination en officine connaît des débuts encourageants depuis le 15 octobre, deux catégories de la population doivent faire l'objet d'une communication encore plus intensive cette année selon les autorités de santé : les femmes enceintes et les personnes âgées de plus de 65 ans. Chez cette première catégorie, le taux de vaccination est particulièrement bas : 7,4 %. « Alors que le vaccin contre la grippe est très bien toléré, elles sont très bien informées sur les risques liés à d'autres pathologies mais méconnaissent les ravages que peut causer la grippe sur elles comme sur leurs bébés », regrette le Dr Olivier Lyon-Caen, médecin-conseil national de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM). « Globalement, la couverture vaccinale reste insuffisante, alors que 70 % des Français estiment que c'est le premier geste pour se protéger, ce qui est assez paradoxal », remarque-t-il.
À partir du 27 octobre, deux clips télévisés vont être diffusés. Le message se veut offensif « cette année encore, la grippe va faire très mal » et rappelle notamment à quel point cette maladie peut être invalidante pour ceux qui en souffrent.
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