Bilan partagé de médication, vaccination, et demain, peut-être, prescription pharmaceutique… Les 585 adhérents du réseau Giropharm (dont 143 à l’enseigne) voient leur métier évoluer et se disent prêts à relever ces défis du changement. En témoigne leur engagement dans la vaccination. 44 % du réseau est aujourd’hui concerné au travers de l'expérimentation et 75 % de ces adhérents ont fait part de leur intention de vacciner à l’officine. En 2019-2020, à l'hiver de la généralisation de la vaccination par les pharmaciens, 85 % des adhérents Giropharm se lanceront dans cette nouvelle mission.
Le même engouement s’est saisi du réseau en ce qui concerne les bilans partagés de médication (BPM). La formation a été suivie, en présentiel et/ou e-learning, par plus de 85 % des pharmacies avec en moyenne 1,9 pharmacien formé par officine. À l’heure actuelle, un tiers des pharmacies ont démarré. Un taux qui peut décevoir au regard de la volonté initialement exprimée. Cependant, comme le relève Franck Vanneste, président-directeur général de Giropharm, « nombre de titulaires ont privilégié la vaccination aux bilans partagés de médication ». Il n’en garde pas moins dans le viseur les objectifs fixés par les syndicats. Cependant, l’engagement dans la vaccination et un investissement plus intense dans les bilans partagés de médication ne sont nécessairement antinomiques. Bien au contraire, souligne Franck Vanneste, la vaccination est un tremplin de choix pour identifier les patients concernés par le BPM, car il s’agit souvent de la même cible.
Une nouvelle image santé
Il ne suffit pas seulement de se préparer aux nouvelles missions, encore faut-il le faire savoir et adapter l’officine. Pour accompagner ses adhérents dans cette mutation, Giropharm a revu en profondeur son concept d’enseigne en affichant son engagement « votre santé, notre mission ». Il signe ainsi la vitrine d'un nouveau P stylisé tandis qu'un drapeau à l'effigie du groupement répond à la croix verte. Dans l’espace de vente, les codes couleur renforcent l’image du professionnel de santé par une ambiance plus clinique. Mais l’engagement dans la santé se matérialise avant tout dans trois espaces « rendez-vous santé ». « Il est en effet prévisible qu’à l’avenir le pharmacien passe la majeure partie de son temps en entretien avec ses patients tandis que la vente au comptoir et le conseil associé reviendront à l’équipe officinale », analyse Franck Vanneste.
Giropharm a donc anticipé en concevant trois modules distincts de 9 à 11 m2* se déclinant en trois versions, la première est dédiée au soin, à la prévention et au dépistage, la deuxième, à l’orthopédie et la troisième, à l’entretien pharmaceutique. Autant d’éléments nouveaux qui permettront aux adhérents de revendiquer leur engagement pour la santé de leurs patients et de se positionner en tant que soignants.
* Les surfaces de vente ont triplé au cours des vingt dernières années pour atteindre en moyenne 200 m2 aujourd'hui.
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