LE 16 OCTOBRE DERNIER, Gilles Boursier, pharmacien à Lievin, dans le Pas-de-Calais, recevait Syntiche, une petite ivoirienne de 10 ans. L’écolière s’est vue offrir un séjour de dix jours en France par la section Nord du Lion’s Club, pour avoir été élue « meilleure camarade de l’école ». Cette invitation est le résultat d’une collaboration entre l’association internationale et une autre association, France – Benanou, du nom de ce village dévasté en 2003 par une tornade et dont l’école a été détruite. Une chaîne de solidarité s’est alors constituée, à l’initiative de Bernard Fontaine, consul honoraire de Côte d’Ivoire, impliquant non seulement les deux associations, mais aussi des collectivités territoriales françaises, comme la mairie de Vermelles (Pas-de-Calais) : cela a permis de reconstruire les trois classes de l’école, pour accueillir 340 enfants, et des latrines. L’inauguration a eu lieu en mars dernier. Le Lion’s Club a, quant à lui, déboursé quelque 22 000 € pour ce projet, qui n’est d’ailleurs pas terminé puisqu’un préau et une cuisine vont également être construits.
Former du personnel de santé.
Cette expérience a donné l’opportunité à Gilles Boursier de découvrir l’Afrique. Et lui a inspiré un nouveau projet, dédié entièrement à la santé celui-là, en Côte d’Ivoire. Le pharmacien espère pouvoir établir un dispensaire dans ce pays, « où les besoins sanitaires sont importants ». C’est sous la double casquette du Lion’s Club et de l’association Pharmacie humanitaire internationale (PHI) que Gilles Fontaine a commencé de nouer les contacts nécessaires pour mener à bien ce projet qui en est à ses prémices. « C’est toujours long, remarque-t-il. Installer un climat de confiance demande des années parfois. »
Le pharmacien a l’habitude de ces projets au long cours. Il a longtemps travaillé avec la Lituanie dans le cadre de collaborations autour de la formation de personnel de santé et de la livraison de médicaments. Mais depuis que la loi du 1er janvier 2009 a interdit aux pharmaciens la possibilité de donner des médicaments à des hôpitaux, le partenariat strictement sanitaire s’est arrêté, seul celui autour de la formation se poursuit. « Certes, il y a eu des soucis avec certaines pratiques officinales, mais elles étaient isolées et j’ai vraiment l’impression qu’avec cette loi, on a jeté le bébé avec l’eau du bain, regrette-t-il. C’est très frustrant. »
Ce projet de dispensaire en Côte d’Ivoire lui redonne le sourire, lui qui a besoin de projets de grande ampleur pour s’impliquer dans des initiatives humanitaires. « J’ai besoin d’écrire de nouvelles choses. » Ce n’est pourtant pas la première fois qu’il travaille avec les Africains. Sans jamais y être allé, il a participé à une action pour livrer des médicaments à une autre association, afin qu’ils soient distribués à des veuves victimes du génocide rwandais. Mais cela n’a duré que trois ans, des problèmes sur place ont empêché l’initiative de se poursuivre.
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