Gilles Bonnefond, signataire de l’avenant 11 qui introduit quatre nouvelles ROSP, ne cache pas sa satisfaction. « Cette année, 1 200 euros supplémentaires seront versés aux pharmaciens au titre de ces nouvelles ROSP », annonce-t-il. Des avancées certes à peine perceptibles mais qui, « mises bout à bout, redressent l’économie de l’officine et permettent aux pharmaciens, au même titre que les autres composantes de l’avenant 11, de se positionner dans le projet de loi santé », affirme le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Les quelque 66 millions d’euros investis par l’assurance-maladie dans ces ROSP sont un gage de confiance dans la profession. Ces moyens ont permis aux pharmaciens d’être rémunérés pour le temps passé et indemnisés pour les moyens déployés dans une amélioration des services. « La feuille de route a été tenue, et même au-delà », affirme Gilles Bonnefond. Commentant les différentes ROSP, il indique que la revalorisation de la transmission des FSE n’était qu’un juste retour des choses après cinq ans de stagnation. Quant à la ROSP RPPS, sa hausse démontre que les pharmaciens sont de plus en plus attentifs à une volonté d’identifier les prescripteurs hospitaliers. « Ils ont été secondés en cela par les efforts des hôpitaux et des éditeurs de LGO qui ont facilité une recherche sur leurs bases de données », relève Gilles Bonnefond.
Si les pharmaciens ont joué le jeu dans l’équipement de mise à jour de cartes Vitale, des marges de progression subsistent néanmoins dans l'appropriation d’autres outils. C’est le cas des messageries sécurisées dont l’équipement a été rétribué uniquement sur une base déclarative AmeliPro, le logiciel d’aide à la dispensation (LAD) ayant été exclu du dispositif puisqu’annulé par la Haute Autorité de santé (HAS). Mais le principal point faible reste l’ouverture des DMP. Certains pharmaciens ne disposant pas des logiciels n’ont pu s’y atteler qu’en fin d’année. Il n’en reste pas moins, le montant de la ROSP l'atteste, que l’investissement de la profession est loin d’être suffisant. « Ceci est regrettable car au-delà de l’aspect d’une rémunération supplémentaire, l’ouverture du DMP est un élément stratégique pour la vaccination et l’exercice coordonné », souligne Gilles Bonnefond. Un exercice coordonné sous forme d’ESP ou de CPTS pour lequel la ROSP passera de 280 euros cette année, à 420 euros en 2020.
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