Je sais que, en vous parlant de football, j'outrepasse le peu de légitimité qui me reste. Vous allez me dire : «Tais-toi, Liscia, tu n'y comprends rien ». Et je suis d'accord. Mais je me crois quand même autorisé à dire que nous sommes le seul pays qui, présent à la Coupe du monde de 2018, célébre avec une passion délirante le vingtième anniversaire de son triomphe en 1998. Bien entendu, nous ne commémorons pas nos frasques les plus humiliantes, par exemple notre pantalonnade en Afrique du Sud. Non, nous nous mettons dans cette situation psychologique très particulière où, quoi qu'il arrive d'ici à la fin du tournoi, nous pourrons toujours hurler aux Champs-Elysées que, en 1998, on a gagné. C'est vrai qu'avoir la Coupe au moins une fois, ça vous distingue ; et que ce bonheur si intense, nous avons l'art de le faire durer au-delà du temps qui lui est imparti. Comme s'il nourrissait notre optimisme : nous gagnerons parce que nous avons gagné. Une fois pour toutes les autres, une fois pour toujours, une fois, c'est-à-dire mieux que jamais. Mais moins bien que deux fois. Comme dirait Emmanuel Roblès, cela s'appelle l'aurore.
Humeur
Foot d'hier et d'aujourd'hui
Publié le 21/06/2018
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
Richard Liscia
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3446
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion