Le fonds d’investissement lancé le 21 février par la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) pour aider à l’installation des jeunes diplômés constitue, selon les étudiants, un véritable rempart contre l’offensive des fonds financiers.
Un concept transgénérationnel et confraternel, c’est ainsi que l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) salue la naissance du fonds « Inter Pharmaciens » dédié au financement de l’installation des jeunes pharmaciens (lire notre article « abonné »).
Cette initiative de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) est considérée par les étudiants comme l’une des solutions éthiques « pour contrer l’offensive des OCA (obligations convertibles en actions, N.D.L.R.) ». « Nous continuerons d’avertir les étudiants et les jeunes diplômés contre ces tentatives des financiers de soutirer de l’argent aux jeunes pharmaciens et non de les accompagner », expose l’ANEPF.
Elle n’hésite pas à qualifier « ces solutions de trompeuses et d’arnaques pour les jeunes ». Les étudiants se félicitent par conséquent de la démarche de la CAVP dont ils attendent désormais une communication auprès des futurs diplômés. « En effet, il n’est pas rare que les fonds d’investissement soient les seuls à intervenir, au sein des facultés, dans les forums sur l’installation », poursuit l’ANEPF.
Pour prévenir ces dérives, l’association a sensibilisé les doyens de facultés, leur demandant qu’une information « éthique » figure à la charte de déontologie des UFR. Parallèlement, l’ANEPF a entamé une démarche afin que les étudiants puissent bénéficier d’un enseignement spécifique à l’installation au cours de leur dernier cycle.
De manière générale, les étudiants approuvent la démarche de la CAVP qui, selon eux, répond à l’enjeu des prochaines années, la transmission des officines. « La CAVP donne les moyens d’accéder à la propriété intégrale, dans le respect de l’indépendance du pharmacien. La solution de la CAVP représente un atout supplémentaire pour préserver le maillage officinal », déclarent les étudiants. Ils sont d’autant plus sensibles à cette notion d’indépendance qu’elle leur permettra d’exercer leur métier sans aliéner leurs conseils à des considérations financières, avec pour seule valeur ajoutée, l’intérêt du patient.
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