LE CÉLÈBRE « Compendium des médicaments », seul document fournissant aux médecins les caractéristiques de l’ensemble des médicaments dispensés sur le territoire suisse, vit ses dernières heures et verra, en 2012, sa dernière édition. En effet, suite à une décision du tribunal administratif fédéral, que rapporte « Tribune médicale », l’Institut suisse des médicaments se voit changer sa pratique relative à la publication des informations et le représentant de l’éditeur du « Compendium », Matthias Sonnenschein, annonce pour janvier prochain la mise en ligne de cette publication : « nous allons booster ainsi la valeur ajoutée de ce document », s’exclame-t-il. De nombreuses fonctionnalités seront en effet proposées qui lui donneront un attrait tout particulier en pratique quotidienne. Enrichies en permanence, elles enverront des liens vers les sites web d’un produit, vers les études cliniques, ou vers les responsables à contacter dans les entreprises.
CANADA
Rembourser, mais comment ?
L’INSTITUT national d’excellence en santé et services sociaux (INESS) vient de préciser que la valeur thérapeutique d’un médicament ne suffit pas pour qu’il soit remboursé. Comme le rappelle Maggie Charest-Poulin, l’un des responsables de cet organisme d’évaluation dans « L’Actualité médicale », quatre autres critères doivent être pris en compte :
1) la justesse du prix,
2) le rapport coût/efficacité,
3) les conséquences de l’inscription au remboursement sur la santé de la population et sur les diverses composantes du système de santé et de services sociaux,
4) l’opportunité de l’inscription du produit au regard de l’objet du régime général d’assurance des médicaments.
QUÉBEC
Le pharmacien clinicien
POUR RÉDUIRE la pression exercée sur les hôpitaux et les cliniques, l’Ordre des pharmaciens de la « Belle Province » propose que les pharmaciens accroissent la portée de leur rôle auprès des patients, afin de contribuer au dialogue ave la profession médicale. L’Ordre réclame, à cet effet, le droit pour ses membres de prolonger les ordonnances et de les adapter si nécessaire. Il voudrait également que les pharmaciens puissent traiter certaines affections mineures, commander des analyses biologiques pour « vérifier l’efficacité de la pharmacothérapie » et administrer des médicaments « à des fins de santé publique ou d’enseignement ».
ALLEMAGNE
L’assurance-maladie plus impliquée
« L’AMÉLIORATION du système de santé réside avant tout dans l’évolution du rôle des caisses d’assurance-maladie. » C’est ce qu’a déclaré Ingo Kailuwet, président du directoire de la caisse Allianz, lors d’un forum organisé à Berlin et que rapporte « Healthcare news ». Ces caisses poursuit-il, sont appelées « à s’impliquer davantage à l’avenir plus activement dans la prise en charge pour passer du rôle de payeur à celui d’acteur », en aidant notamment les assurés à choisir leur médecin ou un hôpital, et en travaillant à rémunérer de plus en plus les actes en fonction des exigences de qualité des soins.
BELGIQUE
Les génériques en question
LES « produits moins chers » représentent actuellement en volume 59 % des 30 millions de conditionnements vendus en officine (49 % en 2008), progression due aux nombreuses fins de brevets plus nombreuses ces deux dernières années. Ce chiffre comporte en valeur 28,5 % de génériques et 20,21 % de princeps ayant baissé leur prix. Et en volume, respectivement 20 %, 25 % et 24,20 %. Lorsqu’une alternative moins coûteuse existe, elle est prescrite dans huit cas sur dix. Chiffres réjouissants pour les autorités, mais avec un bémol de la part des Mutuelles : « Lorsqu’un générique est prescrit, déclare ainsi Solidaris au « Journal du médecin », une mutuelle socialiste, le générique le moins cher disponible n’est prescrit que dans un peu plus d’un cas sur trois. » Elle propose en conséquence d’instaurer un prix plafond pour les médicaments dont l’équivalence thérapeutique est établie, d’encourager la DCI en la liant à des honoraires de responsabilisation pour les pharmaciens et de mieux informer les patients.
GRÈCE
Mauvaise santé
LA SANTÉ de la population a évidemment subi un choc sous l’effet de la crise, qui s’accompagne d’une augmentation du taux de suicides. Selon « Lancet », les budgets des hôpitaux ont fondu de 40 % en deux ans, le nombre de personnes qui évaluent leur santé comme mauvaise ou très mauvaise s’est accru de 14 %, et nombre d’officines sont en faillite. Il n’y a pas qu’en Grèce d’ailleurs que se manifestent les effets de la crise sur la santé. Le Portugal a été aussi durement touché : un plan de privatisation doit aboutir à la mise en vente de plusieurs grands hôpitaux publics, tandis qu’a été instaurée une nouvelle coupe de 11 % sur le budget santé pour 2012. Baisse également de 3,6 % de ce budget en Espagne, où les fournisseurs de médicaments n’ont pas, pour la plupart, été payés depuis plusieurs mois.
ESPAGNE
Le pharmacien a bonne réputation
MALGRÉ également une révision en baisse du budget, les Espagnols se déclarent satisfaits de leur système de santé, dans la proportion de trois personnes sur quatre. Telle est la conclusion du sondage effectué à l’initiative du ministère de la Santé et de la Politique sociale qui souhaitait, selon les paroles de la ministre, Leire Pajin, à « Jano », observer « et connaître le fonctionnement du Sistema nacional de salud (SNS) à travers le regard de la population ». Parmi les réponses aux nombreuses questions posées, on remarque que près de 64 % des patients préfèrent le système public aux établissements privés, tant au plan de l’hospitalisation qu’à celui des soins. Et 84 % des personnes interrogées ont une bonne opinion de leur médecin, et de leur pharmacien.
ÉTATS-UNIS
L’industrie pharmaceutique : des progrès
AUTRES CHIFFRES, ceux publiés par « Pharmaceutical executive » qui présente ses statistiques annuelles concernant l’industrie du médicament. En tête du classement des groupes pharmaceutiques figurent, quant au chiffre d’affaires : Pfizer, suivi de Johnson & Johnson, Novartis, Merck, GSK, Sanofi, Astra Zeneca, Eli Lilly et BMS. Concernant leur valorisation, Pfizer est également en tête, mais Sanofi Aventis passe au 4e rang, derrière J & J et Novartis. Cependant qu’en terme de bénéfices, Johnson et Johnson s’octroie la première place, suivi de Novartis, Pfizer, Astra Zeneca et Sanofi. Au total la progression moyenne du chiffre d’affaires a été de 12,14 % en un an.
Naissance de la m. Santé. Il s’agit d’une nouvelle technologie mobile : dispositif destiné à éduquer le patient et lui permettre de gérer sa maladie avec un contrôle en continu pour éviter qui ne survienne une « crise ou un accident », notamment en cardiologie. Ce système permet de détecter une arythmie grâce à ce gadget électronique de 5 cm sur 15 branché sur la poitrine du sujet, qui envoie un électrocardiogramme à un transmetteur situé à proximité, lequel réexpédie l’information à un centre de contrôle. Cette réalisation, due au centre de recherche d’ingénierie de l’université d’Illinois, permet, par exemple, d’obtenir un recul de 25 % des hospitalisations et une dépense annuelle par patient en moyenne de 1 600 $ au lieu de 13 121 $.
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