SÉGOLÈNE Royal a déposé le 25 juin dernier un amendement dans le cadre de la Loi sur la biodiversité, prévoyant l’interdiction des sacs plastiques à usage unique au 1er janvier 2016. Sont concernés les sacs de caisse et les sacs en plastique fin dits « fruits et légumes » non réutilisables.
Voté par la Commission Développement durable de l’Assemblée, le texte amendé sera présenté prochainement aux députés. Alors que le décret prévoyant l’intégration des sacs de caisse au régime de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) au 1er janvier 2014 n’est jamais paru, cette nouvelle mesure plus catégorique est accueillie très favorablement par les associations environnementales. D’une part, il ne s’agit plus d’une taxation mais carrément d’une interdiction des sacs plastiques à usage unique ; d’autre part, elle concerne désormais tous les sacs plastiques non réutilisables et pas seulement les sacs de caisse.
L’argument écologique est évidemment un argument fort pour justifier cette décision, du fait des dégâts générés par les déchets plastiques sur la faune et la flore notamment océanique. « Cette mesure est une opportunité de valoriser la production de nouveaux sacs innovants et écologiques en France », souligne également le ministère chargé de l’écologie, indiquant qu’« aujourd’hui, 90 % des 12 milliards de sacs dits " fruits et légumes " sont importés depuis l’Asie ». Cette nouvelle étape confirme la volonté politique de diminuer la consommation des sacs plastiques au profit d’alternatives plus respectueuses de l’environnement tels que les sacs compostables et les sacs en plastiques biosourcés fabriqués à partir de matières premières renouvelables (végétales notamment). Mais des doutes subsistent quant à une application de cette mesure dans un délai aussi court. « Des normes spécifiques doivent maintenant être définies, et la filière de dégradation des sacs compostables doit être entièrement organisée », indique Émilie Vollard, directrice marketing de la société Promoplast. Directement concernés, les pharmaciens ne devraient cependant pas être dépourvus lors de l’entrée en vigueur de cette interdiction. Ils disposent de nombreuses alternatives aux sacs de caisse en plastique, sans surcoût et avec les mêmes fonctionnalités comme les sacs en papier par exemple. En outre, les sacs composés d’amidon de maïs ou de pomme de terre (dits sacs végétaux) ont déjà séduit près d’un pharmacien sur six.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion