La Haute Autorité de santé (HAS) veut sensibiliser les professionnels de santé à l'importance de dépister les femmes enceintes et les enfants résidant dans une zone polluée à l'arsenic.
Dans l'Aude, des parents vivant dans la vallée de l'Orbiel ont récemment dû faire analyser l'urine de leurs enfants, suite à des inondations qui avaient charrié des métaux lourds provenant d'une mine d'or désaffectée. Une situation qui a poussé la Haute Autorité de santé (HAS) et la Société de toxicologie clinique (STC) à mettre au point de nouvelles recommandations, à destination des pouvoirs publics et des professionnels de santé, pour souligner l'importance de dépister et informer les populations potentiellement surexposées à l'arsenic. La HAS et la STC veulent notamment porter l'attention sur les publics les plus vulnérables : les enfants âgés de 6 mois à 4 ans, les femmes enceintes et celles qui s'apprêtent à le devenir, et les personnes de plus de 4 ans qui présentent un comportement à risque (géophagie, onychophagie ou maladie de Pica).
C'est principalement par la consommation d'eau ou d'aliments, notamment les légumes, céréales ou riz cultivés en terre, que les personnes résidant dans des zones polluées peuvent être contaminées à l'arsenic. Alors qu'aucun médicament n'est à même de traiter une surexposition chronique à cet élément chimique cancérogène, la HAS et la STC incitent les médecins à procéder à des analyses d'urines pour mesurer la concentration de l’arsenic inorganique. Celles-ci pourront précéder la mise en place d'une surveillance plus poussée si la contamination est avérée. Des effets cutanés peuvent notamment constituer de premiers symptômes d'une surexposition à l'arsenic, avant la survenue de pathologies plus graves (troubles respiratoires, neurologiques, cardiovasculaires et cancérogènes). « Lors des consultations de suivi, les professionnels de santé exerçant à proximité d’un site pollué doivent rechercher des troubles de la pigmentation, une hyperkératose, associés ou non à des carcinomes basocellulaires ou épidermoïdes et mettre en place les traitements adéquats », précise ainsi le document publié par la HAS. En France, près de 7 000 sites sont pollués, ou potentiellement pollués, à l'arsenic.
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