Expérimentation concluante en Vendée

Publié le 04/11/2010

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Crédit photo : dr

Un patient assis dans l’espace confidentiel d’une officine. À ses côtés, une pharmacienne. En direct, via une webcaméra, un médecin généraliste. Voilà le concept de télémédecine testé il y a quelques semaines, reliant un cabinet médical parisien et une pharmacie vendéenne en zone sous-médicalisée. Le praticien interroge le patient sur ses symptômes, de la fièvre et des douleurs articulaires. La pharmacienne n’intervient pas. Puis le médecin lui demande de prendre le pouls du patient, sa tension artérielle et sa température. L’officinale décrit les signes cutanés qu’elle observe, approche une caméra à la demande du praticien. Elle effectue également un contrôle du tympan, permettant l’auscultation à distance. Le patient est de retour des Antilles, le médecin soupçonne une contagion par la dengue. Il prescrit des examens complémentaires et envoie par mail une ordonnance à l’officine. Le tout dure moins d’une dizaine de minutes. L’expérience est concluante, estime Michel Rioli, chargé du déploiement national de la téléconsultation dans les officines et les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Pour lui, la télémédecine doit s’exercer dans des conditions strictes, avec l’appui d’un tiers, un officinal ou un aide soignant, dans le cas des EHPAD. « Il ne s’agit pas de laisser le patient seul devant une webcaméra. Le médecin doit s’appuyer sur un opérateur pour faire un diagnostic sérieux, pour lequel il engage sa responsabilité », insiste Michel Rioli.