ESQUELBECQ, son église, son château, son village du livre… Bientôt peut-être, la réputation de ce petit village flamand tiendra autant de son patrimoine historique que de son statut de village du livre. Un statut tout frais, obtenu par la volonté d’Évelyne Valois, pharmacienne, qui a fondé l’association Esquelbecq Village du livre. Un statut informel, bien sûr, mais qu’Évelyne Valois cherche à installer dans les mentalités. « J’ai toujours été duelle, scientifique et littéraire, et j’aurais aussi aimé être libraire », évoque notre consœur. C’est en observant ce qu’a fait Fontenoy-la-Joûte, un village lorrain, qu’Évelyne Valois décide de proposer un projet comparable au maire d’Esquelbecq, qui accepte après quelques semaines de réflexion. C’est ainsi que naît l’association, en février 2007.
Découverte et promotion de la littérature.
Mais qu’est-ce qu’un « village du livre » ? C’est un lieu de découverte et de promotion de la littérature, qui peut revêtir de multiples formes. L’association a d’abord choisi d’organiser des manifestations régulières, à commencer par la Nuit du livre, sorte de salon local qui a lieu le premier samedi de juillet de chaque année. Trois éditions ont ainsi vu le jour. C’est aussi un marché au livre, qui se tient une fois par mois environ, mais aussi un café littéraire, rendez-vous régulier ou un auteur vient rencontrer ses lecteurs. Des auteurs venus de tous les horizons, du Nord certes, comme le romancier auteur de thrillers, Franck Thilliez, mais aussi d’ailleurs.
À côté de ces manifestations régulières, l’association cherche à enraciner la culture littéraire en aidant l’installation de bouquinistes. Deux se sont déjà installés dans le village, et Esquelbecq n’en attend pas moins de quatre autres pour 2010. « Nous les aidons à trouver des locaux, explique Évelyne Valois, soit des locations chez des particuliers, soit grâce à la mairie, par l’intermédiaire d’un local qu’elle a acheté pour le louer à l’un des bouquinistes, une opération qu’elle s’apprête d’ailleurs à réitérer. » L’aide de la mairie est indispensable, qu’elle soit sous forme de subventions ou plus simplement de prêts de matériel ou de collaboration du personnel lors de certaines des manifestations.
Comme pour tout, l’argent est le nerf de la guerre, et le point assurément le plus compliqué pour Évelyne Valois. « Nous avons eu le soutien du département pour la Nuit du livre et, outre celui de la commune, nous avons depuis peu celui du conseil régional pour l’implantation des bouquinistes à Esquelbecq. » Évelyne Valois bénéficie de l’aide active du trésorier de l’association pour la recherche de financements. Et, d’une manière générale, de celle de la vice-présidente de l’association pour l’alimentation du site web. « Sur les quelque 80 adhérents de l’association, une dizaine est très active », précise la pharmacienne, qui, elle, consacre beaucoup de temps à cette activité, en marge de son métier. Mais elle a un mari, également pharmacien, compréhensif, elle travaille souvent le week-end et elle prend sur ses vacances pour préparer la Nuit du livre. Si elle sait s’organiser pour bien séparer ses activités pharmaceutiques et littéraires, ses patients-adhérents pratiquent volontiers la confusion des genres et viennent parfois la voir à la pharmacie pour lui parler littérature.
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