À 100 mètres de la plage de Malo-lès-Bains, qui a recouvré sa notoriété en 2017 avec la sortie du film « Dunkerque », l’officine de Jean-Michel Wargnez s’est mise à l’heure estivale. Non que les touristes affluent dans ce quartier de la ville la plus septentrionale de France, mais la plage qui s’étale à l’infini jusqu’au port belge de Nieuwpoort est surtout fréquentée par des locaux.
« Nous avons peu de villégiatures ici contrairement aux stations de Bray-Dunes ou du Touquet », explique le titulaire. Le pharmacien n’en a pas moins mis en place ses produits saisonniers. Et particulièrement des protections solaires, indice 50. « C’est ce que je recommande systématiquement, car le soleil du Nord est traître. Un petit vent vient toujours tempérer l’ardeur du soleil. N’empêche, il est aussi cuisant que sur la Côte d’Azur », souligne le pharmacien. Et pour tordre le cou aux idées reçues, Jean-Michel Wargnez brandit les dernières statistiques météo : 90 jours sans pluie, le plus faible taux d’hygrométrie de France !
Quand vient la période des vacances, le quartier se vide peu à peu et adopte lui aussi une certaine ambiance estivale que viennent goûter quelques clients wallons, très appréciés. « Il s’agit avant tout d’un tourisme de mémoire remis en valeur par le film « Dunkerque ». Ces patients belges en profitent pour s’approvisionner à la pharmacie en grands classiques comme le Daflon, le Synthol… Ou encore ils demandent des laxatifs comme du Movicol, trois fois moins cher chez nous qu’en Belgique. Autrefois, ils venaient aussi pour le baume Kamol », se souvient Jean-Michel Wargnez.
Le titulaire compte prendre lui-même quelques congés cet été pour visiter la Toscane. Mais auparavant, il a pris soin d'organiser le roulement entre ses deux adjoints et son stagiaire de sixième année qui effectuera un remplacement pendant toute la période estivale.
Toutefois, même en vacances, Jean-Michel Wargnez ne s'éloigne jamais réellement de la pharmacie. Le titulaire porte en effet toujours un œil discret mais connaisseur sur les officines locales. Et de s’en amuser : « Chaque année, où que je sois en vacances, je regarde la vitrine de la pharmacie, son emplacement, je compte le nombre d’officines dans le village… Je ne peux pas m’en empêcher, c’est une déformation professionnelle. »
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