Comment le recruter et combien ça coûte ?
En France, plus de 3 100 sociétés proposent les services d'agents de prévention et de sécurité (APS). Ces agences proposent des devis en ligne qui permettent aux professionnels intéressés de connaître le coût de cet investissement selon leurs besoins précis (nombre d'agents requis, horaires et volume horaire total, type d'agent souhaité). Selon les compétences et besoins demandés, la société sélectionnera ensuite l'agent qui sera affecté. Pour un APS qualifié, le coût horaire indicatif se situe généralement entre 19 et 25 euros HT. Les tarifs affichés par ces sociétés de sécurité sont généralement dégressifs. Ne pas perdre de vue que les heures effectuées de nuit (21 heures-6 heures) ou le dimanche sont majorées de 10 % et que celles accomplies les jours fériés le sont, elles, de 100 %.
Des agences de sécurité n'hésitent pas à casser les prix et peuvent proposer des montants inférieurs à 19 euros HT. Des stratégies commerciales très agressives qui se font parfois au détriment de la qualité du service. Certaines sociétés embauchent des agents qui ne sont pas titulaires de la carte professionnelle et n'ont parfois ni les compétences ni l'expérience requises.
Comment s'assurer du sérieux de l'agent et de la société qui l'emploie ?
Au moment de choisir une société de sécurité, il est important de s'assurer de son sérieux, d'en vérifier les certifications dont elle dispose, ses références et son ancienneté. Pour exercer une mission de sécurité privée, un agent doit être titulaire d'une carte professionnelle. Ce document est délivré par le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) (un établissement public sous la tutelle du ministère de l'Intérieur), et prouve que ce dernier a bel et bien effectué la formation d'agent de sécurité reconnue par l'État. Sur son Internet, une société est censée préciser que ces agents sont « qualifiés par la CNAPS ». Si cette mention n'est pas indiquée, le client est en droit de s'interroger sur le sérieux de l'entreprise en question.
Pour lever tout doute, il faut s'assurer que les dirigeants de l'entreprise choisie bénéficient eux aussi d'un agrément de dirigeant émanant du CNAPS. Ces sociétés peuvent aussi disposer d'un engagement de service (QUALI'SECURITE) qui valide leur professionnalisme et leur déontologie ou de la certification AFAQ (tous deux délivrés par l'organisme Afnor Certification). Il faut enfin veiller à vérifier la mention de la contribution sur les activités privées de sécurité qui doit figurer sur le devis et les factures du prestataire. Enfin, une fois l'agence choisie, le client peut demander la copie de la carte professionnelle CNAPS des agents qui lui seront envoyés.
Que peut faire (ou ne pas faire) un agent de sécurité ?
L'agent de prévention et de sécurité (APS) peut être présent en permanence au sein de l'officine mais peut aussi effectuer des rondes quotidiennes lors des créneaux horaires les plus sensibles. C'est un employé civil qui ne dispose pas de droits spécifiques pour assurer la sécurité d'un lieu ou interpeller un individu. Il n'est donc pas autorisé à fouiller un client ni les affaires de ce dernier. Une fouille corporelle est en effet assimilée à une perquisition et doit être réalisée par un officier de policier judiciaire (OPJ) du même sexe que la personne fouillée. La palpation de sécurité (recherche extérieure au-dessus des vêtements) n'est autorisée, sauf circonstances exceptionnelles, qu'aux agents assurant la sécurité d'une manifestation sportive ou culturelle.
S'il surprend un voleur en flagrant délit, l'agent de sécurité est autorisé à retenir le suspect pour l'empêcher de s'enfuir. Il peut, pour cela, enfermer l'auteur du vol dans un local mais doit immédiatement prévenir la police ou la gendarmerie, sans quoi le suspect aura la possibilité de porter plainte. Ce sont les forces d'ordres qui procéderont à la fouille si elle s'avère nécessaire. Un agent de sécurité ne peut retenir un individu qu'en cas de flagrant délit. S'il soupçonne simplement un vol, il n'a pas le droit d'empêcher la personne qu'il suspecte de quitter les lieux. L'agent de sécurité peut en revanche effectuer la fouille visuelle d'un sac. Si un individu refuse de faire l'objet de cette vérification, l'agent a le droit de lui refuser l'accès aux lieux. Pour tout autre cas, y compris si un visiteur à une attitude suspecte ou agressive, il sera dans l'obligation de le laisser entrer.
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