Éléonore Piot-de Villars, patiente experte

Publié le 05/12/2019

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En France, 18 millions de personnes souffrent de maladies veineuses et près de 200 000 souffrent de lymphœdèmes. « Un lymphœdème peut se déclarer plus de 30 ans après un cancer », explique Éléonore Piot-de Villars, patiente experte souffrant elle-même de cette pathologie après un cancer du col de l’utérus. « J’ai subi un curage ganglionnaire qui a entravé le circuit lymphatique, ce qui provoque des gonflements de mes membres », détaille-t-elle. Ancienne triathlète, elle s’est formée après sa maladie survenue en 2010 afin de devenir patiente experte. Elle a suivi un diplôme universitaire (DU) sport et cancer et entraîneur marche nordique puis un DU éducation thérapeutique du patient (ETP) et un Master 2 santé et ETP à la Sorbonne. Elle a ensuite fondé son association, appelée Lymphosport, afin de proposer des séances d’activité physique adaptée. « Je forme des professionnels du sport ou des professionnels de santé », indique-t-elle. Mince et très sportive, elle est néanmoins lourdement handicapée par le lymphœdème, qui lui change sa vie au quotidien. « Je dois me faire des bandages la nuit et porter une botte de compression. Je porte également des bas de compression Sigvaris de classe trois et un vêtement compressif », développe-t-elle. Les douleurs et la perte d’autonomie sont importantes pour elle, de même que les répercussions psychologiques, professionnelle et familiales. « C’est jusqu’à la fin de ma vie car c’est une pathologie chronique. Je ne fais plus les soldes chez Chanel mais chez mon orthopédiste ! », conclut-elle.

A.-G.M.