Les personnels des EHPAD se mettront en grève demain à l’appel de l’ensemble des syndicats de soignants. L’enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros promise par le gouvernement ne suffit pas à calmer leur colère.
La coupe est pleine pour les soignants des quelque 7 300 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), publics et privés, qui observeront des débrayages demain, mardi 30 janvier, pour protester contre la précarisation de leur secteur.
Un mouvement unitaire syndical qui rassemble la majorité des syndicats ainsi que les associations de directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et des retraités, appelle à la mobilisation contre la réforme de la tarification engagée en 2017. Elle n’a fait qu’aggraver la situation dans les établissements où 728 000 personnes âgées sont prises en charge.
Cette réforme tarifaire, qui prévoit d’aligner d’ici à 2023 les dotations aux EHPAD publics et privés, « va se traduire par des suppressions massives de postes », mettent en garde les syndicats. Or la France est déjà aujourd’hui la lanterne rouge de l’Europe avec un ratio de 0,6 agent pour un résident. Le mouvement unitaire demande l’abandon de la réforme, l’application d’un ratio d’« un agent par résident », ainsi qu’une revalorisation du salaire moyen des aides-soignantes, rémunérées en moyenne 1 450 euros brut par mois.
Dans ce contexte, l’annonce d’une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros, qui viendra en complément des 100 millions d’euros inscrits au budget 2018 de la Sécurité sociale, destinée à accompagner au cas par cas les établissements en difficulté, est considérée comme « une broutille », « un emplâtre sur une jambe de bois » par les syndicats. Selon les estimations, 10 % des EHPAD seraient en difficulté. Cette aide ne représenterait donc que 5 000 euros par établissement.
Avec l'AFP.
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