Saisie par la Direction générale de la santé (DGS) le 2 novembre 2015, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) livre un avis mitigé sur les procédés antitartre par électrolyse ou catalyse utilisés dans les réseaux de distribution d'eau destinée à la consommation.
Les adoucisseurs d'eau, que l'ANSES nomme « procédés antitartre dits non conventionnels (AT-NC) dans les réseaux de distribution d’eau destinée à la consommation humaine (EDCH) », ne cessent de se multiplier pour éviter l'entartrage des chaudières, tuyaux et appareils ménagers. Focalisant en particulier son attention sur les procédés par électrolyse, l'ANSES déplore, dans un long rapport de 132 pages, « l'absence de données suffisantes (...) tant dans la littérature scientifique que dans les éléments de preuve fournis par les professionnels du secteur ». L'agence regrette donc de ne pouvoir conclure sur l’innocuité et l’efficacité des AT-NC mais émet une série de recommandations.
L'ANSES souligne qu’un procédé AT-NC efficace « peut induire des effets indirects sur la qualité de l’eau en favorisant la libération de particules de carbonate de calcium (CaCO3), en augmentant la turbidité (aspect trouble de l’eau) et en entraînant un décrochement des dépôts de corrosion et de biofilm même dans le cas où il n’en modifie pas la composition chimique globale ». C'est pourquoi l'agence recommande que ces procédés AT-NC fassent l'objet d'une démonstration appropriée sur leurs effets directs et indirects sur la qualité de l'eau, au même titre que les procédés dits conventionnels.
Par ailleurs, l'ANSES encourage le développement de la normalisation et de la certification, ainsi que la mise à jour des réglementations applicables à ces procédés. Elle insiste aussi sur le renforcement des informations destinées aux utilisateurs et notamment sur l'importance de connaître la qualité de l’eau potable distribuée à son domicile avant tout achat de procédé antitartre. L’utilisation d’un tel procédé, conventionnel ou non, est rarement justifiée lorsque la dureté de l’eau est inférieure à 15 degrés français (unité de mesure de la dureté de l’eau).
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion