59 % des Français pensent que l'e-cigarette est aussi dangereuse, voire plus, que la cigarette classique, alors qu'elle est beaucoup moins toxique.
Avec l’épidémie de pneumopathies sévères survenue depuis cet été aux États-Unis, l’image de la cigarette électronique a été sérieusement écornée. Les boutiques spécialisées ont vu leur chiffre d’affaires baisser de 20 à 30 % entre les mois de septembre et octobre, et le scepticisme envers la cigarette électronique ne fait que monter. Ainsi, 59 % des Français pensent que la vape est autant, voire plus dangereuse que la cigarette, selon un sondage BVA présenté lors du Sommet de la vape. Cet événement, qui s’est tenu hier à Paris, a réuni des professionnels de santé, scientifiques, responsables de santé publique, professionnels du secteur et usagers, qui militent pour la cigarette électronique.
Pourtant, dans le sevrage tabagique, l'e-cigarette occupe une place prédominante, utilisée la plupart du temps avec des liquides à la nicotine. Une substance hautement addictive mais pas du tout cancérigène, contrairement à ce que pensent 80 % des Français, selon le sondage BVA. La cigarette électronique est le moyen le plus utilisé dans le but d'arrêter de fumer. Selon les données de 2016 de Santé publique France, 3/4 des ex-fumeurs (ou ex-vapoteurs) estiment que la vape les a aidés à sortir du tabagisme. De plus, « le vapotage fait économiser 100 millions d'euros par an à l’assurance-maladie », estime le Pr Benoît Vallet, neurologue et député, qui demande que les autorités publiques puissent reconnaître rapidement la vape comme outil de sevrage, en s’appuyant sur données scientifiques. Le député s’apprête d’ailleurs à questionner le ministère de la Santé afin qu'il crée à nouveau un groupe vape en son sein.
Par ailleurs, l’institut national du cancer (INCa) tient à rassurer sur l’absence d’effet tumoral de la cigarette électronique. « Il n’y a pas de cancérigène dans la vapeur d’e-cigarette. Alors que les cancers dus au tabac sont liés à de nombreuses substances (benzène, arsenic, chrome…). Il y a donc une forte réduction des risques de cancer chez un fumeur qui passe à l’e-cigarette », avance Antoine Deutsch, de l’INCa, tout en soulignant que la réduction de ce risque ne concerne que les vapoteurs exclusifs.
En revanche, l'utilisation prolongée de ce dispositif pourrait présenter d'autres effets néfastes pour la santé. On dispose aujourd'hui de peu de recul sur les e-cigarettes, vendues depuis le milieu des années 2000, et « c’est pourquoi les experts sanitaires la déconseillent actuellement aux non-fumeurs », conclut Antoine Deutsch.
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