EN 1984, l’Espace avait frappé les esprits par son originalité. Trente et un ans plus tard, sa silhouette de crossover ne choquera personne. Et pour cause, ces véhicules multicartes pullulent.
Pour remplacer l’Espace 4, né il y a douze ans, Renault avait deux options. Soit faire un copier-coller moderne, soit rompre avec le passé. C’est la deuxième solution qui a prévalu. Laurens Van den Acker s’est donc attelé à la tâche avec le talent qu’on lui connaît et reconnaît : « Réinventer un modèle tout en respectant l’héritage laissé par son prédécesseur, était une tâche complexe. Nous avons tenu compte de l’évolution de la société en partant du principe que la famille moderne est une collection d’individus issus d’horizons divers. Il fallait que la voiture gagne en statut tout en conservant son côté familial », explique le grand manitou du design Renault. Objectif atteint.
Bardé de chromes, de cuir Nappa pleine fleur, chaussé de roues de 17 à 20 pouces, équipé d’une console flottante d’inspiration Volvo assortie à un pommeau de levier de vitesses issu de l’univers aéronautique, d’une chaîne Hi-Fi Bose, de cinq ou sept sièges encastrables dans le plancher depuis la console centrale ou un boîtier situé dans le coffre, l’Espace soigne les détails.
S’il perd quelques centimètres en hauteur et avoue 250 kg de moins sur la bascule, il affiche une longueur comparable à celle de l’Espace 4 ainsi qu’une garde au sol mesurée à 160 mm.
Sa plateforme évolutive, qui servira de base aux futures Mégane et Laguna, lui permet d’accueillir le système 4 Control (4 roues directrices) de l’actuelle Laguna. En revanche, pas de transmission intégrale et de version hybride à l’horizon. « Pour un crossover destiné à un usage ville-route, le 4 Control apporte une maniabilité comparable à celle d’une Clio et un confort d’utilisation supérieur à celui d’une transmission intégrale », fait-on observer chez Renault. Et l’hybride ? « Cette solution est envisageable à terme mais actuellement aucun constructeur n’atteint la rentabilité avec cette technologie. » Voilà qui a le mérite d’être clair. Comme il est clair que Renault a sollicité le concours de son partenaire Mercedes pour faire de l’Espace un véhicule irréprochable au plan de la qualité. D’où sa commercialisation différée de quelques mois.
Modifications.
Le nec plus ultra de l’Espace, on l’a gardé pour la fin : c’est son système Multi-Sense commandé par la tablette Air Link 2. Grâce à lui, le conducteur peut modifier, en tout ou partie, le confort de suspension, la direction, les lois de passage de la boîte double embrayage, la réponse du moteur, l’ambiance lumineuse, ou encore adopter un mode de conduite neutre ou économique.
L’expérience vécue à bord de la version 160 diesel et de la 200 ch essence Initiale Paris, qui dispose du pack 4 Control, de l’amortissement piloté et du système Bose de série, nous fait dire qu’il est presque indispensable. Sans son concours, la direction et la suspension manquent de fermeté et de réactivité. À l’instar de la boîte double embrayage soumise à des phénomènes de patinage.
Sans révolutionner la planète automobile, l’Espace mérite la mention très bien. Reste à savoir si la clientèle attachée au monospace franchira le Rubicon.
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