LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- De plus en plus, les mutuelles supportent les dépenses de prévention et d'automédication de leurs adhérents. Cette offre est-elle devenue prioritaire parmi les différentes missions des mutuelles ?
DANIEL LENOIR.- Depuis deux ou trois ans, en effet, elle est de plus en plus systématique. Mais elle n'est pas prioritaire. Nous nous préoccupons davantage de la prescription en DCI ou des dépenses liées aux hospitalisations. En fait, la prise en charge des médicaments non remboursables s'est accentuée avec l'arrivée de forfaits de sevrage tabagique, qui concernent près de la moitié des contrats des mutuelles. Mais ces forfaits ne font pas tout. L'arrêt du tabac s'appuie sur le suivi d'un professionnel de santé.
Pensez-vous que ces prises en charge forfaitaires font une différence entre mutuelles ?
Non, ce n'est pas un argument commercial et concurrentiel très important. À notre niveau, nous ne fixons pas les conditions de prise en charge, qui sont du ressort des mutuelles. Mais nous leur donnons de plus en plus d'outils sur lesquelles elles peuvent s'appuyer pour développer une automédication responsable et maîtrisée. Ce qui va être déterminant, c'est l'intégration de l'automédication dans le processus de l'éducation thérapeutique.
Les officinaux ont vu leur rôle s'affirmer avec la mise en place d'une « consultation de prévention », telle que proposée depuis 2007 par la MTRL. Ce concept participe t-il de l'évolution souhaitable du conseil pharmaceutique ?
Cette initiative est assez ambiguë. Il s'agit surtout d'un coup médiatique, qui ne s'inscrit pas dans une vraie redéfinition du rôle du pharmacien. Certes, l'économie de l'officine doit désormais reposer sur des services et non plus sur la vente de produits. Mais cette rémunération à l'acte vient concurrencer celle des médecins, qui s'en sont plaints récemment.
PHOTO dans QPHAR
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion