L’article intitulé « Des patients passent la frontière pour chercher leurs médicaments », paru dans « le Quotidien du Pharmacien » du 8 septembre 2011, laisserait à penser que l’organisation de la permanence des soins pharmaceutique dans le département des Ardennes est pour le moins déficiente. Or, je tiens à vous assurer que ce n’est pas le cas. La vallée de la Meuse ressemble grosso modo à une pointe d’une trentaine de kilomètres qui pénètre dans le territoire belge ; elle s’étend de la ville de Revin à celle de Givet, qui est frontalière avec la Belgique. La permanence des soins pharmaceutique est assurée sur 2 petits secteurs qui ont toujours fonctionné de façon autonome. La mise en place d’une maison médicale de garde en 2004, dans les locaux de l’hôpital local de Fumay, petite ville située sur l’axe Revin-Givet, a entraîné une légère modification de l’organisation des gardes pharmaceutiques. Dorénavant un seul et unique médecin assure la permanence des soins pour toute la vallée, en semaine comme les week-ends. Quant aux pharmacies, il y en a deux de gardes de 19 heures à 9 heures en semaine, et une les dimanches et jours fériés. Par conséquent, la probabilité pour un habitant de l’extrême pointe de la vallée de se rendre à l’officine la plus éloignée est très faible, de l’ordre d’une à deux fois par mois. Par ailleurs, la maison médicale de garde est distante de 23 km de Givet, tout comme l’hôpital de Dinant en Belgique (en aucun cas les Français ne se rendent à Namur ou à Charleroi, qui sont beaucoup plus éloignés). La majorité de la population givetoise consulte donc en France, et ne se rendent chez nos voisins belges que les patients qui estiment être mieux soignés par des urgentistes… avant de revenir en France pour leurs médicaments ! Ils profitent au passage de cette convention de prise en charge qui existe entre les 2 pays, s’agissant des consultations et hospitalisations : elle a été conclue pour permettre à la population de la pointe de se faire soigner en Belgique, étant entendu que la structure hospitalière française la plus proche se situe à Charleville-Mézières, soit à plus de 60 km…
La population n’est donc, en aucun cas, abandonnée par les professionnels de santé, qu’ils soient médecins ou pharmaciens. Il est également faux de dire que les officinaux refusent toute discussion sur le sujet, puisque le syndicat des Pharmaciens des Ardennes a toujours répondu présent aux différentes réunions avec les services d’instances telles que la DDASS ou la Préfecture.
Enfin, si les 13 pharmaciens de ce secteur de garde sont relativement habitués à la désinformation et la diffamation, ils supportent difficilement qu’on les accuse de ne pas respecter leur engagement de service public : je précise en effet que chacun d’eux assure la permanence des soins environ 55 nuits par an.
Il me semble important de rétablir la vérité quant à l’organisation des gardes pharmaceutiques dans les Ardennes en général, et dans ce secteur de la vallée de la Meuse en particulier. D’ailleurs, nous avons été parmi les tout premiers départements à mettre en place l’information du public via RESOGARDES et le 3237, ce qui ne peut se concevoir sans une organisation efficace. Vous ne serez certainement pas étonné d’apprendre que l’ASMUP 08 est également opposée à ce service.
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