Paradoxalement, alors que les titulaires peinent à recruter des préparateurs, les candidats au métier, de leur côté, rencontrent des difficultés pour trouver des places d’apprentissage. C’est le constat que font les centres de formation des apprentis (CFA) dont les profils de candidats sont, il est vrai, très hétérogènes, sinon atypiques. Résultat, chaque année, des jeunes qui se destinaient au métier sont obligés de se réorienter vers d’autres filières de formation.
« Les titulaires préfèrent embaucher des diplômés plutôt qu’un apprenti. Or ils méconnaissent souvent les efforts consentis depuis cette année dans le financement de l’apprentissage. Le montant des aides aux entreprises a plus que triplé pour la première année, et le montant total pour un contrat de trois ans est supérieur à 7 000 euros », indique Christel Thoreau, directrice du CFA pharmacie de Bourgogne. « Nous les incitons à accepter de jouer le jeu de la formation », poursuit-elle.
Le groupement Aprium (anciennement Paris Pharma) a pris quant à lui conscience de l’enjeu d'une plus grande implication dans la formation des jeunes. C’est ainsi qu’il a conclu un partenariat avec le Groupe Silvya Terrade, spécialisé dans les formations reconnues par l’État en esthétique, coiffure, diététique et petite enfance. Dès la rentrée 2020, 90 futurs préparateurs, apprentis de pharmacies adhérentes Aprium, pourront intégrer ce nouveau cursus à Paris, Lyon et Toulouse, avant un élargissement géographique aux 44 autres centres Silvya Terrade de l’Hexagone. Et ce « dans des conditions de scolarité identiques à celles d’un CFA et débouchant sur un diplôme reconnu par l’État », indique Alain Hababou, président et fondateur d’Aprium. S’il précise qu’à l’issue de sa formation, tout préparateur « by Aprium » sera libre sur le marché de l’emploi, le fondateur du groupement espère fidéliser les nouveaux diplômés à l’enseigne parce qu’ils s'y reconnaîtront. L’objectif d’Aprium est en effet de créer un cercle vertueux et de redorer l’image de cette profession en revalorisant le contenu de sa formation. Quitte à ajouter une année complémentaire de spécialité (micronutrition, santé au naturel, achats…).
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