Le Syndicat des médecins libéraux (SML) part en guerre contre le projet de décret d’application des missions du pharmacien prévues par l’article 38 de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST). « Ce décret fait des pharmaciens d’officine de véritables sous-médecins traitants en leur conférant ni plus ni moins que la possibilité dans le cadre d’une maladie chronique, de renouveler périodiquement un traitement, ajuster au besoin sa posologie et effectuer des bilans de médication selon un rythme défini par le protocole », s’insurge le SML dans un communiqué. « Le SML veut croire qu’aucun pharmacien ne se fera le complice de cette machination absurde visant le plus sommairement du monde à répondre au manque de médecins libéraux sur certains territoires par la modification instantanée du statut de pharmacien en "médecin" correspondant », ajoute le syndicat.
Fausse colère ? Peut-être bien. Car l’idée d’accorder aux officinaux de renouveler des traitements aux malades chroniques et d’ajuster au besoin la posologie, était déjà inscrite noir sur blanc dans la loi HPST. Pour Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO, la réaction du syndicat de médecins est purement électoraliste. Les élections dans les URPS (Union régionale des professions de santé) auront lieu dans quelques mois et le SML semble donc faire de l’article 38 un enjeu de la campagne à venir. Reste que le syndicat tape fort et demande, en échange, « le droit pour les médecins libéraux de délivrer dans leur cabinet tout type de médicament de première intention ». « Une évolution dont, de surcroît, l’esprit écocitoyen n’aura échappé à personne eu égard à la limitation des déplacements inutiles qu’elle entraînera », ironise le SML.
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