Qui sont les étudiants en pharmacie d’aujourd’hui ? À cette question, le « Grand entretien 2.0 » répond que les femmes sont toujours très bien représentées dans les études, avec 67 % de filles pour 33 % de garçons.
Par ailleurs, 28 % d’entre eux ont au moins un parent professionnel de santé. L’enquête souligne également que 18 % des étudiants connaissent de fortes difficultés financières - qu’ils soient boursiers ou non - et que 30 % bénéficient d’une bourse.
Côté logistique, l’étudiant est en général assez proche de la fac : il met 25 minutes pour s’y rendre depuis son domicile. « Mais cette facilité disparaît rapidement en région parisienne, où les temps de trajet atteignent facilement 45 minutes », ajoute Thibaud Mazzia, vice-président chargé des affaires sociales à l’ANEPF. Côté logement, 28 % habitent chez quelqu’un de leur entourage (parents, etc.) et 72 % ont donc un loyer à assumer.
Une activité rémunérée
Fait marquant en pharmacie, les étudiants sont très nombreux à travailler en parallèle des cours. Deux tiers d’entre eux ont une activité rémunérée : en pharmacie tout d’abord (60 %), mais aussi dans les secteurs du commerce et de la restauration (21 %).
Ces emplois se déroulent surtout durant les congés d’été (82 %), puis les week-ends (51 %), les jours de semaine (39 %) et parfois pendant les petites vacances (33 %). Les raisons liées à ce salariat sont premièrement financières : il permet aux jeunes d’améliorer leur niveau de vie (68 %), d’assurer leur indépendance vis-à-vis de leur entourage (50 %), ou encore de financer leurs études (34 %). Secondairement, les étudiants travaillent aussi pour améliorer leur expérience professionnelle (51 %). « Travailler présente un intérêt car c’est professionnalisant », commente Thibaud Mazzia. Mais parfois, ce travail est réalisé « pour des raisons financières et pour un nombre d’heures conséquent, ou pendant les périodes d’études. Cela peut avoir un impact négatif, être facteur de stress et de fatigue supplémentaire », poursuit-il. Ceci se ressent d’ailleurs sur les taux de réussite : on constate plus de redoublements chez les jeunes ayant une activité par rapport à ceux n’en ayant pas (+ 4 %).
Une santé qui laisse à désirer
Par ailleurs, la santé des étudiants en pharmacie est parfois inquiétante. En effet, près de 52 % d’entre eux déclarent avoir eu au moins un problème de santé au cours du dernier semestre : du stress (pour 66 % d’entre eux), de l’épuisement (52 %), des problèmes de sommeil (50 %), des maux de tête (41 %), de la déprime (36 %), ou encore, dans une moindre mesure, un sentiment de solitude ou d’isolement (17 %). Ces problèmes de santé peuvent favoriser la consommation de certaines substances : médicaments (29 % des cas), tabac (18 %), alcool (12 %), ou de drogues (4 %). Enfin, 16 % des étudiants ont consommé des produits dopants, mais uniquement à l'approche des examens, tandis que 2 % déclarent en consommer tout le temps.
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