LES NÉGOCIATIONS avec l’assurance-maladie sur le renouvellement de la convention doivent s’achever mercredi. À la veille de cette ultime réunion, certains points font encore débat, tel celui du financement du nouveau mode de rémunération. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) reste ainsi opposée au principe d’une baisse de la marge commerciale pour financer les honoraires de dispensation, compte tenu de la dégradation économique actuelle qui touche la profession. L’USPO considère que la nouvelle convention doit être assortie de la signature d’un contrat économique avec le gouvernement (le prochain, issu des élections à venir) offrant une « visibilité sur trois ou quatre ans ». Ce contrat fixerait une enveloppe et un rythme de croissance permettant de « réaliser la mutation de la rémunération dans des conditions acceptables ».
Quant à la convention proprement dite, les syndicats estiment qu’elle devra notamment indiquer les objectifs en termes d’évolution de la rémunération. « Tout ne sera pas entièrement défini le 28 mars, mais les grands axes seront clairement indiqués, explique Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Il y a aura ensuite des avenants techniques d’application. » En pratique, la part d’honoraires de dispensation et le rythme auquel ils seront progressivement introduits, seront écrits noir sur blanc. Ensuite, « dès que l’on aura signé, nous définirons comment atteindre cette quantité d’honoraires et en compensation de quoi », précise Philippe Gaertner. « Plusieurs critères devront être retenus car un seul type d’honoraires, à l’ordonnance par exemple, ne permettra pas d’obtenir un équilibre entre les pharmacies », estime le président de la FSPF.
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