IL Y A tellement de choses dans le fameux projet de loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires », HPST pour les familiers, qu'on trouve des commentaires dans toutes les revues professionnelles, et même dans des journaux auxquels on n'aurait pas forcément pensé. Ainsi, dans « le Figaro Vins », on s'interrogeait, fin février, sur l'avenir des dégustations de vin*. En effet, l'article 24 de la proposition de loi mentionnait l'interdiction d'offrir gratuitement à volonté des boissons alcooliques dans un but promotionnel ou de les vendre au forfait. Mesure entrant dans le cadre du titre III, Prévention et Santé Publique.
Wow, loin de moi l'idée d'entrer dans un débat alcools forts contre vin, richesse culturelle et consommation responsable contre binge drinking, jeunes contre moins jeunes, et patin, et couffin… C'est juste que j'ai du mal à suivre, entre les propositions de loi, le vote des députés, les quelque deux mille cinq cents amendements, la présentation aux sénateurs en mai, je ne savais plus très bien où on en était côté prohibition. Est-ce qu'on pouvait encore, fin mars, faire une dégustation dans le caveau d'un vigneron sans tomber dans l'illégalité manifeste ?
Sur le moment, c'était tellement plaisant que je ne m'étais même pas posé la question. De retour d'un déplacement familial dans un tout petit hameau du Haut Languedoc, nous nous sommes arrêtés dans un de ces villages de viticulteurs qui respirent la simplicité et l'amour de la terre, chez un jeune couple, lui qui s'occupe des vignes et des oliviers de façon 100 % bio, elle qui reçoit les visiteurs et les acheteurs potentiels, et qui s'occupe des foires, des manifestations, des contacts avec les cavistes, et de leur chambre d'hôtes.
Extrêmement sympathique, elle nous a d'abord fait visiter leur cave, qui date de 1914, en nous expliquant la différence entre presse et saignée, la raison pour laquelle ils préféraient les cuves en béton, ou encore pourquoi le vin avait cette odeur répugnante à un certain stade obligatoire de fermentation. Son vocabulaire sentait bon, lui, le ciste, la garrigue, les collines sèches et pierreuses, la vendange à la main, les précieuses traditions… Puis, nous sommes passés au caveau de dégustation et de vente, tout frais et joliment arrangé.
L'idéal, d'après elle, c'était de commencer par leur blanc. C'est ce que nous avons fait. Couleur, odeur, saveur, elle avait des expressions charmantes qui rendaient la dégustation peu commune. Après une ou deux petites gorgées, nous crachions et vidions notre verre dans un seau (quel dommage). Leur rosé a suivi, puis un vin de soif rouge, simple, léger, gourmand, et deux cuvées de rouges, aux saveurs de plus en plus complexes. Quelques tranches de pain toutes modestes pour accompagner ces vins languedociens, c'était parfait. Il faut que je vous dise, je n'y comprends rien en vin, et c'était un moment qui avait un je-ne-sais-quoi de magique.
Pour en savoir plus sur la modernisation des établissements de santé, l'accès de tous à des soins de qualité, ou les agences régionales de santé, il vous faudra évidemment lire des chroniques plus sérieuses.
Et, oui, au fait, on avait le droit, c'est les opens bars qui sont visés par la prochaine loi.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion