Déficit de la Sécu : l’assurance-maladie reste le maillon faible

Le déficit de la Sécurité sociale devrait se réduire légèrement en 2015, pour atteindre les 13 milliards d’euros, soit 400 millions d’euros de moins que prévu par le budget voté à l’automne. Le déficit du régime général a déjà diminué de 2,8 milliards d’euros entre 2013 et 2014. En 2015, il devrait s’établir à 9,5 milliards d’euros, passant ainsi sous la barre des 10 milliards, ce qui n’était pas arrivé depuis 2008. C’est aussi 1,1 milliard d’euros de moins que les prévisions du gouvernement. La commission des comptes de la Sécurité sociale souligne que l’objectif national des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) a été respecté pour la 5e année consécutive : il a été « sous-exécuté de près de 400 millions d’euros en 2004 ». L’amélioration des comptes du régime général serait surtout imputable à la branche retraite, ainsi qu’à la branche famille, alors que la branche assurance-maladie reste la plus déficitaire. Son solde estimé est de -7,2 milliards d’euros pour 2015, soit une dégradation de 600 millions d’euros et une aggravation de 200 millions d’euros par rapport à l’objectif de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS). Les recettes devraient continuer à progresser de 0,3 %, mais à un rythme inférieur aux charges (+3,3 %), portées par la croissance de prestations entrant dans le champ de l’ONDAM et l’intégration financière de la branche maladie du régime social des indépendants (RSI). Les comptes de la Sécurité sociale sont impactés, depuis la crise, par la faible croissance, une inflation nulle et un taux de chômage élevé, donc des cotisations en baisse. Parallèlement, l’augmentation des dépenses de santé continue en raison du vieillissement de la population, de l’augmentation des maladies chroniques et du progrès technologique.