LE BUDGET de la Sécu pour 2016 est en cours d’élaboration. Si le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’année prochaine ne sera dévoilé qu’à l’automne, chacun avance aujourd’hui ses propositions dont pourrait s’inspirer le gouvernement.
La Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) a ainsi présenté la semaine dernière son plan pour tenter d’économiser « près de 3 milliards d’euros sur trois ans dont environ 715 millions d’euros la première année en 2016 ». Toutes ces mesures recoupent ou s’ajoutent à celles inscrites dans le plan triennal d’économies engagé par le gouvernement, qui table sur plus de 10 milliards d’euros d’économies à l’horizon 2017. Au programme : réduction des durées d’hospitalisation (gain estimé : 836,4 millions d’euros sur trois ans), encadrement des dépenses liées au transport des malades, amélioration des prescriptions et actions ciblée de prévention, en particulier envers l’obésité, le diabète et les soins dentaires. L’assurance-maladie mise également sur la poursuite du développement des génériques, ainsi que sur un meilleur respect par les médecins des recommandations de prescriptions.
Le médicament ciblé.
Le poste médicament devrait être une nouvelle fois mis à contribution, car « la maîtrise des prix des produits de santé » sera poursuivie, explique la CNAMTS. Sans compter que, de son côté, le Comité économique des produits de santé (CEPS) a lui aussi présenté il y a une quinzaine de jours différentes mesures dites de « régulation » des prix des médicaments inscrits au répertoire des génériques, rapporte la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Dans ce cadre, le CEPS ne propose pas moins que d’instaurer un tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) dans des groupes comme celui du clopidogrel (Plavix) ou la buprénorphine (Subutex), d’intégrer la classe des antagonistes calciques dans le processus de convergence des prix des princeps sur ceux de leurs génériques, et de baisser les prix des génériques en fonction des volumes de remises consenties par les laboratoires.
Un plan inacceptable pour la FSPF qui parle de « hold-up des ressources qui permettent, tant bien que mal, au réseau officinal de résister à une crise durable ». Le syndicat évalue les conséquences pour le réseau à 65 millions d’euros de perte, sans compter le volet « baisses de prix ». Cerise sur le gâteau, leur entrée en application est prévue pour le 1er octobre prochain, ce que refuse catégoriquement la FSPF. Et de prévenir qu’elle s’opposera à toute décision de baisse massive de prix sans compensation. « À l’heure où sont élaborées les mesures d’économies destinées à figurer dans le PLFSS pour 2016, la FSPF demande au gouvernement de s’orienter vers d’autres contributeurs que le réseau officinal qui a déjà été très lourdement sollicité », prévient l’organisation syndicale qui lance : « En 2016, pour la FSPF, les nouvelles baisses de prix, c’est non ! » En espérant qu’elle soit entendue.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion