La situation actuelle exceptionnelle a permis le déploiement rapide du télésoin dans les Hauts-de-France, afin de pouvoir dispenser les conseils à distance suite à une livraison de médicaments à domicile et même d’effectuer des entretiens pharmaceutiques.
Tout est allé très vite dans les Hauts-de-France. L’URPS pharmaciens de cette région déjà très en pointe dans la mise en œuvre du numérique en santé est la première de France à se saisir de l’outil de télésoin pour soutenir les pharmaciens dans leur exercice officinal rendu complexe en raison des mesures de confinement. « Nous avons juste avancé un peu notre rétro-planning qui prévoyait tout d’abord le déploiement de la téléconsultation, puis du télésoin. Cependant, l’ensemble des acteurs, hospitaliers et de ville, sont déjà prêts à travailler en interopérabilité », expose Grégory Tempremant, président de l’URPS Pharmaciens des Hauts-de-France.
Le télésoin est en effet adapté à la situation de confinement qui prive les pharmaciens du lien direct avec leurs patients. « Quand nous livrons les médicaments à domicile ou quand ils sont retirés par une tierce personne, nous ne pouvons entrer en contact avec les patients, et le conseil fait défaut », argumente-t-il. Cette interface est donc essentielle pour compléter le parcours de soins du patient. Grâce au dispositif Predice, le pharmacien peut se connecter au portail de télésoin après s’être enregistré. En quelques clics, il peut proposer un rendez-vous à son patient qui reçoit alors un mail contenant deux liens, l’un pour un test, le second pour la connexion avec son pharmacien via son ordinateur, sa tablette ou encore son téléphone portable.
Les échanges d’ordonnances et de comptes rendus peuvent également s’effectuer, tout comme le paiement en ligne sécurisé. Par ailleurs, le pharmacien dispose d’un véritable espace de travail doté de formulaires distincts qui lui permettent d’enregistrer les données de chaque séance de télésoin, y compris les entretiens pharmaceutiques, (AVK, asthme…) et les bilans partagés de médication (BPM). « Dans cette période où l’on constate une réduction de la fréquentation dans les pharmacies en raison du confinement, la réalisation de ces entretiens peut être une option pour compenser la baisse d’activité », suggère Grégory Tempremant.
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