Les autorités sanitaires auraient-elles enfin tiré les leçons du drame du Mediator ? La stratégie de communication adoptée par le nouveau directeur de l’AFSSAPS, le Pr Dominique Maraninchi, semble le prouver. Moins de trois mois après sa nomination, la façon dont il traite l’affaire de la pioglitazone se veut, à cet égard, exemplaire. Objectif : alerter sans paniquer. Pour cela, il a choisi la technique de la réponse graduée. D’abord informer les professionnels de santé, médecins et pharmaciens, puis les associations de malades, leur expliquer la situation, les mettre en garde, donner des recommandations, ne pas interrompre brutalement le traitement… Si les études en cours débouchent sur un retrait, il sera plus facile à mettre en œuvre, chacun y ayant été préparé. C’est ce qu’il affirme dans l’entretien qu’il accorde aujourd’hui au « Quotidien », n’hésitant pas à reconnaître l’« effet déplorable » de la publication de la liste des 77 médicaments sous surveillance, sans information préalable des professionnels. Une « dérive » à laquelle il entend mettre un terme en informant prioritairement les médecins et les pharmaciens qui, constate-t-il, ont gardé la confiance des patients.
Redonner leur valeur à la prescription du médecin et au conseil du pharmacien, tel est le message que le Pr Maraninchi adresse aux professionnels. À quelques semaines de la conclusion des Assises du médicament, voilà qui est de bon augure.
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