Le mouvement des Gilets jaunes, né il y a déjà plus d'un an, a eu des répercussions sur l'ensemble de la société y compris sur les officinaux. Certains ont subi des dégradations au cours des samedis de mobilisation. Des tags, des distributeurs de préservatifs vandalisés, des vitrines brisées… qui auront mis à rude épreuve les nerfs de quelques pharmaciens.
« Les problèmes survenaient surtout en fin d’après-midi lorsque la police chargeait pour disperser les manifestants. Début janvier, notre vitrine a été cassée. La police nous a protégés mais il fallait rester vigilant », confiait au « Quotidien » une officinale bordelaise. Par précaution certaines pharmacies situées en centre-ville dans les grandes agglomérations du pays ont parfois préféré baisser leur rideau. Le chiffre d'affaires de certains professionnels a été impacté. « En décembre 2018 notre CA était à -13 %. Janvier et février ont été stables mais en mars nous sommes à -25 % ! », déplorait un autre pharmacien de la capitale girondine. Les officines les plus touchées ont pu faire appel, dans certains cas, à un fonds de soutien exceptionnel mis en place par les Conseils régionaux et les chambres consulaires.
Primes et déprime
Le saccage de quelques établissements en marge des manifestations a par ailleurs conduit les Conseils régionaux de l'Ordre des pharmaciens à faire appel aux autorités pour assurer la sécurité de certaines officines. L'Ordre avait également adressé un courrier aux directeurs généraux des agences régionales de santé (ARS) « pour évoquer les problèmes d’approvisionnement et d’accès aux médicaments par la population ». L'action des Gilets jaunes a également poussé Emmanuel Macron à promettre une hausse du pouvoir d'achat de 100 euros pour les salariés au niveau du SMIC. Une décision qui a concerné, en officine, le personnel de nettoyage, les magasiniers, les rayonnistes et les conditionneurs. Si des officinaux n'avaient pas caché leur exaspération face à certains évènements consécutifs aux actions des Gilets jaunes, d'autres ont également montré leur soutien au mouvement. À l'image d'un pharmacien de Vertou, près de Nantes, qui avait affiché un gilet jaune sur sa vitrine pour protester, notamment, contre la hausse du carburant.
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