Dans deux ans, la sérialisation fera partie du quotidien des pharmaciens. Le comptoir sera en effet la dernière étape de ce dispositif permettant de tracer un médicament sur prescription de l’usine au comptoir et d’en garantir l’authenticité.
Un coup de douchette lors de la dispensation, et le médicament sera « décommissionné », c’est-à-dire que la sérialisation, ou numéro de série, apposé par le fabricant par le biais du code CIP, sera désactivée. Le produit délivré sur prescription sera ainsi exclu de la chaîne du médicament qu'il ne pourra réintégrer. En cas de non-conformité, code erroné, une alarme le signalera immédiatement.
Dès 2019, cette nouvelle procédure apportera des garanties supplémentaires en termes de santé publique. Surtout, comme le déclare Pierre Vaillant, titulaire à Saint-Prix (Val d’Oise), adhérent du groupement Alphega, « la sérialisation est un moyen de renforcer la confiance qui lie le patient à son pharmacien et à son équipe. C’est aussi un facteur de bonne observance ».
Il n’en reste pas moins des interrogations, notamment en ce qui concerne la désactivation des lots de médicaments dans la préparation des doses à administrer (PDA). De même, dans la pratique au comptoir, des questions risquent de surgir : que faire lorsque le code d’un médicament urgent est signalé erroné ? Quelle est la procédure à suivre pour un médicament « décommissionné » par erreur ? Comment garantir l’intégrité du contenu de la boîte et l’inviolabilité de celle-ci ? Les retours prendront quel circuit ?
Pierre Vaillant souligne également la nécessité de nouveaux équipements informatiques pour les robots PDA, mais aussi pour les logiciels métier qui devront être formatés à cette nouvelle fonctionnalité. Ce dispositif suppose également que la connexion soit suffisamment stable pour interroger en quelques millisecondes l’hébergeur de données. C’est dire si le serveur devra assurer la performance de supporter l’interrogation simultanée de 22 000 officines.
Comme tous les autres acteurs de la chaîne du médicament, le groupement Alphega et le dépositaire Alloga ont jusqu’au 9 février 2019 pour répondre à l'ensemble de ces questions.
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