« Les faits dénoncés » par « Mediapart » vont être portés à la connaissance du procureur de la République par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Haute Autorité de santé (HAS). Les révélations du journal en ligne selon lesquelles des membres éminents de commissions de ces instances (dont un président) ont conseillé secrètement les laboratoires pharmaceutiques, parfois contre rétributions, jettent un nouveau pavé dans la marre de l’évaluation du médicament en France. À la demande de la ministre de la Santé, l’ANSM et la HAS ont donc décidé de déclencher un audit interne de leur structure respective. « S’ils étaient avérés, ces faits iraient à l’encontre des obligations réglementaires en vigueur incombant aux experts et membres des commissions en matière de gestion de liens d’intérêts », estime la HAS qui note cependant que certains points relatés sont antérieurs à sa création en 2005. Elle rappelle qu’elle a toujours obligé tout membre des commissions ou expert extérieur à remplir une déclaration d’intérêts et d’y renseigner l’intégralité des liens avec les industriels.
De son côté, l’ANSM indique qu’elle a depuis 2011 renforcé la transparence de ses travaux d’expertise et que les déclarations d’intérêts des agents exerçant des fonctions qui le justifient sont publiques ; les déclarations publiques d’intérêts des experts externes travaillant pour l’agence sont, pour leur part, consultables et régulièrement mises à jour. « Les industriels du secteur des produits de santé ne participent plus aux instances de l’agence », souligne l’ANSM, qui précise que des incompatibilités avec l’exercice d’un mandat auprès d’une instance de l’agence du médicament ont été introduites.
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