Peu ou pas formés à la problématique des emballages pharmaceutiques, les officinaux sont toutefois en première ligne face aux difficultés rencontrées par certains patients pour bien utiliser par exemple des collyres en unidose, des inhalateurs ou des diffuseurs de Ventoline.
Pharmacien rural à la Petite-Pierre, dans les Vosges du Nord (Bas-Rhin), et membre du bureau de l’URPS-Pharmaciens du Grand Est, Claude Windstein estime qu’aider les patients concernés fait partie de ses missions au comptoir : « Quand je vois qu’un patient va avoir du mal à ouvrir un produit ou à se l’administrer, j’en ouvre un avec lui et je lui explique son fonctionnement : trois fois sur quatre, il commence par mal procéder puis corrige son geste avec mon aide », dit-il. Pour lui, les médecins qui prescrivent certains médicaments dans des conditionnements certes modernes, mais parfois compliqués, ne sont pas assez conscients des difficultés que ceux-ci peuvent poser à certains patients, notamment les plus âgés, surtout s’ils n’ont plus assez de force dans les doigts ou voient mal. « Essayer un médicament avec le patient, ajoute-t-il, c’est aussi permettre à son traitement de bien agir tout de suite, et éviter de le voir revenir à la pharmacie quelques jours plus tard en disant que ça ne marche pas. »
À l’image de nombreux autres pharmaciens, il regrette par ailleurs que les boîtes de médicaments aient tendance à se ressembler de plus en plus, surtout au sein d’un même laboratoire. Cela peut entraîner selon lui des erreurs de prise pour les patients, et complique aussi la vie des pharmaciens : « Les patients ont déjà du mal à se faire aux noms des génériques, mais si en plus les boîtes ont la même taille et les mêmes couleurs, c’est encore pire pour eux. » L’uniformisation des boîtes s’observe non seulement pour les génériques, mais aussi pour les princeps : « les boîtes de Lévothyrox à 30 et 90 comprimés sont identiques, à part le chiffre indiquant le nombre de comprimés », observe-t-il par exemple, ce qui peut là aussi entraîner des complications pour l'officinal.
Idéalement, estime pour sa part une consœur, plutôt que d’avoir des boîtes identiques par laboratoire, les génériques pourraient avoir des boîtes identifiables en fonction de leur classe thérapeutique, quel que soit le fabricant, ce qui perturberait moins les patients en cas de changement de marque.
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