- Ljubljana, rêve des Habsbourg
Les fortifications du château médiéval enveloppent la colline de Ljubljana. Au pied des murailles, la capitale de la Slovénie s’étire de part et d’autre de la rivière. Quelques églises colorées émergent d’un labyrinthe de toits ocre ; en fond de scène, les crêtes dentelées des Alpes juliennes. Le spectacle est immense. Une ville embrassée d’un coup d’œil devient plus familière. On y voit les styles et l’accumulation des époques. À deux reprises, la ville a été ravagée par des tremblements de terre. En 1511, elle a été reconstruite sur le modèle d’une ville Renaissance ; après le séisme de 1895, l’empereur d’Autriche s’est emballé pour les colonnades néoclassiques et l’Art nouveau, inondant la ville de façades creusées d’arabesques et de balcons noués de lianes en fer forgé. Des vitraux profanes célèbrent les fleurs sensuelles et l’amour du travail. Ce décor d’opéra largement repeint et restauré en fait une cité douce et festive. Dès les premiers jours, les cafés s’animent et les bateaux entraînent les touristes dans les méandres du fleuve.
- Des chevaux élevés comme des princes de sang
Le Haras de Lipica est situé près de la frontière italienne, à deux pas des faubourgs de Trieste. Des prairies à perte de vue clôturées de barrières blanches, de belles allées de grands tilleuls, des écuries où s’affairent des escouades de valets stylés. Le domaine a été créé en 1580 par un certain Karel, archiduc d’Autriche, sur des terres reprises à l’archevêque de Trieste. On élève ici le célébrissime lipizzan, métissage de chevaux barbes et napolitains croisés avec des andalous et des arabes. Le haras veille avec l’attention des marieuses à une généalogie pluricentenaire. Résultat, cette monture docile et puissante a fait la fortune de l’École espagnole de Vienne. Chaque après-midi, reprise dans le grand manège de Lipica. Dans un tourbillon de robes blanches et pommelées, de queues majestueuses et de longues crinières, les chorégraphies équestres enchaînent des passages, des pirouettes et toutes sortes de cabrioles, courbettes, croupades et ballottades. Éblouissant.
Le petit Saint-Tropez de l’Adriatique
Sur la côte Adriatique, la Slovénie ne possède qu’un passage étroit entre l’Italie et la Croatie. Quelques kilomètres, le port de Koper, la petite Izola et une ville flanquée sur une presqu’île. C’est Piran, ancienne cité de corsaires. La ville médiévale, parsemée de vestiges et de remparts, a été revisitée par les architectes vénitiens. Les rues étroites, un joli port de pêche, un campanile (la copie de celui de la place Saint-Marc, de Venise) et l’accumulation des styles Renaissance, gothique et baroque sont la recette de ce petit Saint-Tropez. Le lieu de rendez-vous est la place Tartini, dédiée au célèbre violoniste italien. Cette esplanade pavée de marbre est bordée d’une église néoclassique et de riches demeures. Sur la façade rouge de l’une d’elles, un lion tient entre ses griffes un étendard sur lequel est inscrit « Lass pur dir » (Laissez-les dire). Cette maison a été bâtie par un notable de Venise pour sa maîtresse.
- Jeruzalem, sur la route des vins
La diversité des vins slovènes s’est affirmée par la compétition entre les terres méridionales et les terroirs froids. À l’ouest, le vignoble de Primorski naît au pied des Alpes et s’étire jusqu’à l’Adriatique. Ne pas manquer une escale à Komen chez Branko et Vasja Cotar, pionniers de la viticulture écologique. Leurs vignes s’étendent sur les hauteurs de Karst, au-dessus de la frontière italienne. C’est une exploitation où l’on vinifie à l’ancienne. Le raisin pousse sur des plateaux calcaires, ce qui donne des vins bien construits aux arômes épicés ; les cépages plantés sont le teran et le cabernet-sauvignon pour les rouges, le chardonnay et le sauvignon pour les blancs. À l’est, le vignoble de Podravski (vallée de la Drave) produit des vins doux et sucrés, surtout des blancs, le plus connu est le Jeruzalem. Enfin, les vignes du Posavje, au sud-est du pays, offrent le très populaire Cvicek, un rosé frais et léger. Pour l’été.
- Sauvage et minérale, la vallée des Sept Lacs
Le Triglav (les « trois têtes » du drapeau slovène) est le point culminant du pays, une imposante montagne de calcaire haute de 2 864 m au cœur des Alpes juliennes. C’est aussi le plus ancien parc national, protégé dès 1924. Dans cet univers pour les randonneurs, on ne compte plus les lacs glaciaires nichés au creux des vallées, les gorges encaissées et les forêts d’altitude. Des circuits à thème sont organisés pour découvrir les vallées perdues, les zones de marais sauvages ou encore le lit du fleuve Soca. Ce dernier, qui prend sa source dans la vallée de la Trenta et va se jeter dans l’Adriatique, a été baptisé « le fleuve aux eaux émeraudes ». Ses rivières, paradis des canoteurs, des rafteurs et des pêcheurs à la ligne, sont les moins polluées d’Europe.
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