COMMENT ne pas s’ébaudir en se mettant « À la table de l’ambassadeur » (1), lorsqu’on est invité par Dorothy Walker Stapleton, l’épouse de l’ambassadeur américain en France de 2005 à 2009 ? Fortement engagée dans diverses actions de mécénat, la première dame s’est aussi impliquée dans l’organisation des nombreux dîners et réceptions qui rythment la vie de l’ambassade, composant notamment les menus avec le chef Philippe Excoffier, dont le parcours est pour le moins étoilé.
Il en résulte, avec l’appui des photographies de Francis Hammond, un album délectable, tant du point de vue architectural que gastronomique. L’ouvrage nous ouvre les portes de la résidence construite au milieu du XIXe siècle par la baronne de Pontalba et embellie encore par le baron de Rothschild, en même temps qu’il dresse le couvert pour une douzaine de repas d’exception. Philippe Excoffier nous livre ainsi au fil des pages et des saisons les recettes de plats alliant la grande tradition culinaire française à la cuisine américaine, plus décontractée. Un régal.
Des approches littéraires.
L’édition nous offre en même temps deux approches plus littéraires de la gastronomie.
L’une, personnelle, est signée Denis Grozdanovitch, ex-sportif professionnel qui est devenu un coureur de fond du texte court et ironique, depuis son « Petit traité de la désinvolture » en 2002, jusqu’au récent « Art difficile de ne presque rien faire ». Dans « Minuscules extases » (2), il offre une sorte d’« autoportrait en gourmandise », dans lequel il mêle saynètes de l’enfance et aventures dans les bars, fascination pour une tasse de thé et hypoglycémies d’un champion... Comme autant de flâneries d’un rêveur épicurien, restituées avec une jubilatoire désinvolture.
À l’inverse, Jean-Claude Renard et Louis Gouaux, journalistes gastronomiques, ont privilégié l’approche collective. Dans « les Grands Chefs par le menu » (3), ils brossent l’itinéraire et le portrait de 21 chefs, à travers un menu dégustation proposé par chacun d’entre eux dans leur restaurant entre 2001 et 2009. Un exercice de style qui rend compte des préférences du cuisinier, plus ou moins attaché à ses origines, à sa culture, à son terroir et qui révèle une époque avec ses goûts et ses techniques. Chaque fois, une recette est dévoilée.
La santé est dans l’assiette.
Bien choisir ses produits est à l’ordre du jour. C’est ainsi que le chef Gérard Vives (le Café de l’Aubette à Manosque, le Lapin tant pis à Forcalquier), aujourd’hui retiré de la restauration, mais qui poursuit ses activités d’importateur d’épices à travers le Comptoir des poivres, propose « la Bonne Cuisine bon marché, bonne pour la santé » (4). Le but étant de prendre du plaisir à manger sans sacrifier sa forme ni son porte-monnaie, et donc pour cela de revoir ses habitudes de consommation : acheter à la bonne saison, préparer des produits méconnus, peu onéreux, en particulier des légumes et des fruits, privilégier les produits locaux et les traditions culinaires… Des conseils à appliquer en réalisant les 450 recettes proposées, pour improviser des repas raffinés mais jamais élitistes.
Le bio est mis aujourd’hui à toutes les sauces. D’où l’intérêt du livre « la vérité si je mange bio ! » (5), de Thierry Farrayre, spécialiste du bien-être, ancien élève de la faculté libre de médecine naturelle de Paris. Sachant que manger bio, c’est ne plus manger n’importe quoi, n’importe quand et n’importe comment, il fait un large tour d’horizon des multiples questions que se posent les consommateurs sur la confiance qu’on peut avoir dans les produits proposés, leur coût, leur intérêt nutritionnel, l’art de déchiffrer une étiquette, etc. Avec en prime une sélection de produits alimentaires de base pour acheter à petits prix, ainsi que des recettes simples, appétissantes et économiques.
Savoureux desserts.
On se plaît à signaler, pour conclure le festin, l’album richement illustré, réalisé par Bruno Oliver, petit-fils de Raymond et fils de Michel, « Desserts aux fruits… et autres fantaisies » (6), qui regroupe 130 recettes utilisant un large éventail de fruits tempérés et tropicaux, classées en fonction de leur temps de préparation, de 10 à 30 minutes.
Ainsi que le dernier recueil de la collection « Nos meilleurs… », présenté sur un chevalet à poser sur le plan de travail en cuisine, « Nos meilleures recettes de famille au chocolat » (7). Christine de Beaupré et Béatrice Valentin y détaillent 100 recettes sucrées et salées, classées par ordre de facilité et de longueur de préparation et de réalisation.
(2) Nil Editions, 132 p., 12 euros.
(3) Flammarion, 158 p., 19,90 euros.
(4) Éditions du Rouergue, 240 p., 18 euros.
(5) Éditions Pygmalion, 299 p., 19,90 euros.
(6) Éditions Sud Ouest, 144 p., 24,90 euros.
(7) Flammarion, 228 p., 13,90 euros.
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