Dans l'Aube, Bernard Wallez, 66 ans, veut partir à la retraite mais ne parvient pas à trouver de successeur pour son officine de Dienville, un village de 900 habitants à 40 km de Troyes. « Le prix d'acquisition du fonds de commerce est insignifiant, cela permettrait à un jeune de s'installer en tant que titulaire », observe-t-il. Depuis près d'un an, il alerte ses confrères, envoie des annonces aux universités pour convaincre des étudiants de venir s'y installer. Pour l'instant, un seul candidat s'est manifesté mais n'a finalement pas donné suite. Pour augmenter ses chances, le pharmacien de l'Aube a posté une annonce sur le site SOS Villages, une opération menée par TF1 pour aider les commerces des territoires ruraux.
À 71 ans, Claude Le Poultier, titulaire à Saint-Martin-de-Landelles, dans la Manche, ne trouve pas lui non plus de repreneur pour son officine. Il cherche pourtant à vendre depuis cinq longues années. Malgré les nombreuses annonces passées, un prix de vente toujours plus bas, des articles dans la presse locale et régionale, aucun repreneur ne s'est encore manifesté. Une situation qui a poussé l'officinal à « un coup de com » un brin provocateur : fin 2019, il annonce son intention de céder sa licence pour un euro symbolique. Alors qu'il comptait stopper son activité le 31 décembre, Claude Le Poultier a finalement décidé de jouer les prolongations après avoir été contacté par un repreneur potentiel. Fin février, le pharmacien normand est toujours en exercice.
Seul pharmacien de sa commune de Saint-Julien, commune de 2 000 habitants dans les Côtes-d'Armor, Patrick Gonidec, 68 ans, aimerait bien lui aussi passer la main après 40 ans passés derrière le comptoir. Situé en périphérie de Saint-Brieuc dans une zone qui n'est pas dépourvu de professionnels de santé, son officine réalise un chiffre d’affaires honorable, mais aucun repreneur sérieux ne l'a encore contacté. Il y a bien « des vautours », comme il les qualifie, qui lui soumettent des offres dérisoires, mais il n'a pas l'intention de brader son officine. « Ils veulent acheter le moins cher possible, me relancent pour savoir si je suis prêt à baisser le prix. Cela fait près de 3 ans que je souhaite partir à la retraite. Je ne sais pas jusqu'à quand je vais continuer mais je vais bien devoir arrêter un jour ». Le pharmacien breton espère que le reportage diffusé dans le « 13 heures » de TF1 et les articles dans la presse locale pourront « éveiller les consciences » et notamment celles des élus, peu impliqués selon lui.
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