Ce que le GPEU attend des prochaines élections

Publié le 20/05/2019

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Représentant officiel des pharmaciens européens auprès des institutions de l’UE, le Groupement pharmaceutique de l’Union européenne (GPEU) réunit les associations représentatives de pharmaciens des 31 États membres qui le composent*. Sa présidence tournante se renouvelle chaque année : en 2019, elle est assurée par la Pologne, à travers le vice-président de son Ordre des pharmaciens, Michal Byliniak.

Michal Byliniak rappelle que de nombreux dossiers importants attendent les députés qui siégeront dans le Parlement qui sortira des urnes le 26 mai. Parmi eux, la poursuite des politiques de vaccination et de lutte contre l'antibiorésistance, mais aussi le développement de la e-santé, le renouvellement de la législation sur les médicaments pédiatriques et sur les maladies rares, ainsi que les progrès de l’intelligence artificielle en santé et la lutte contre les inégalités de santé.

Le GPEU appelle les parlementaires européens à tenir compte de cinq grandes priorités pour les années à venir, la première étant de garantir le droit d’obtenir des traitements de qualité dans un délai raisonnable, y compris en matière de médicaments (sur ce thème, voir l'appel du GPEU en page 4).

Il importe ensuite d’associer plus étroitement les professionnels de santé à la prévention et à l’éducation sanitaire des citoyens, y compris à travers un bon usage des technologies numériques dans la santé, en complément de la relation patient/professionnel. Le GPEU rappelle aux parlementaires que la promotion et la protection de la santé doivent l’emporter sur toutes les autres considérations liées aux politiques pharmaceutiques et médicales : « Le succès d’un système de santé ne se mesure pas à sa contribution à la croissance économique du marché européen, mais à l’état de santé des Européens », souligne-t-il. Il faut y lire, dans des termes certes convenus, une allusion à peine voilée aux tentatives de la Commission de « déréglementer » ou de libéraliser le secteur de la pharmacie, notamment en matière de vente en ligne.

Enfin, le Groupement souligne que c’est aussi à travers des services et des missions pharmaceutiques innovantes et efficaces que l’on pourra compenser les manques de personnel ou de ressources qui entravent d’autres secteurs de la santé, tout en renforçant la résilience des systèmes de santé européens.

* Au sein de l'association, la Macédoine, la Norvège et la Serbie s'ajoutent au 28 États membre de l'UE.

D.D.B.