La prise en charge d’un premier épisode de bronchiolite aiguë chez les enfants de moins d’un an fait l’objet de nouvelles recommandations de bonne pratique. Celles-ci ont pour objectif « d’actualiser les recommandations émises en 2000 et de proposer une prise en charge homogène des nourrissons sur le territoire français, dans le cadre d’un parcours de soins coordonné entre l’hôpital et la ville ».
« La bronchiolite touche environ 500 000 enfants par an en période épidémique hivernale, indique au « Quotidien » le Pr Christophe Marguet du CNPP, pédiatre et membre du groupe de travail. Elle pose problème sur le plan thérapeutique, en l’absence de démonstrations suffisamment solides ».
La bronchiolite aiguë du nourrisson est définie comme « un premier épisode aigu de gêne respiratoire (séquence rhinite suivie de signes respiratoires : toux, sibilants et/ou crépitants, accompagnés ou non d’une polypnée et/ou de signes de lutte respiratoire), à toute période de l’année ».
Fiche outil
Entre 2014 et 2015, les Anglo-Saxons ont élaboré des recommandations, mais toutes n’ont pas fait l’unanimité. « Elles nous ont servi de base de travail, à laquelle nous avons apporté des réflexions supplémentaires, en particulier sur le circuit du patient », rapporte le pédiatre.
Une fiche outil destinée aux professionnels de santé est disponible sur le site de la HAS et synthétise la conduite à tenir. On y retrouve une check-list et un tableau facilitant l’évaluation initiale. Cette fiche s’appuie sur l’analyse de l’état général de l’enfant ainsi que sur des critères de gravité et de vulnérabilité. Les critères de gravité sont notamment une fréquence cardiaque supérieure à 180/min ou inférieure à 80/min, un taux de saturation en oxygène (SpO2) inférieur à 92 % et une alimentation inférieure à 50 % de la quantité habituelle sur trois prises consécutives, voire un refus alimentaire. Un âge de moins de 2 mois, une prématurité inférieure à 36 semaines d’aménorrhées ou encore un contexte socio-économique défavorable sont des critères de vulnérabilité.
Ces éléments sont repris dans un tableau qui permet de classer les nourrissons selon qu’ils présentent une bronchiolite légère, modérée ou grave. « Cette classification est un point majeur de ces recommandations. Elle est extrêmement utile pour la communauté médicale », estime le Pr Marguet. À noter que le risque d’aggravation des symptômes est particulièrement important lors des premières 48 heures après le début des symptômes respiratoires.
Le circuit du patient repose sur le médecin de premier recours : celui-ci doit organiser les soins et la surveillance en fonction de l’évaluation initiale. Dans la majorité des cas, l’hospitalisation n’est pas nécessaire. « Dans les formes légères, l’évolution va être favorable, avec peut-être un réglage concernant l’alimentation. Certaines formes modérées peuvent être orientées vers les urgences, voire une hospitalisation. Et les formes graves nécessitent une hospitalisation dans tous les cas », résume-t-il.
Concernant la surveillance, le médecin est chargé de la formation et de l’information des parents sur la bronchiolite et ses signes d’aggravation, qui doivent amener à reconsulter. La HAS met à la disposition des parents une fiche pour les accompagner et les aider à repérer ces signes.
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