Mardi soir, vingt minutes avant la fermeture, la Pharmacie Monte-Cristo (Paris XXe) a reçu la visite de deux malfaiteurs masqués armés de bombes lacrymogènes.
Deux jours après, Gérald Bouillé en parlerait presque avec décontraction. Si ce n'est le choc et la rapidité de l'agression dont a été victime son officine et qui laissent dans sa voix un soupçon de gravité. « Ce cambriolage s'est passé sans réelle violence physique, hormis les jets de gaz lacrymogène », confie-t-il au « Quotidien ». Mardi soir, quelque 20 minutes avant le baisser de rideau, le titulaire est en train de servir une jeune cliente. Son équipe, un adjoint et deux préparatrices, prépare la fermeture de l'officine. C'est ce moment que choisissent les deux malfaiteurs pour débouler dans la pharmacie. « Ils ont probablement attendu le départ de nos deux précédents clients masculins », suggère Gérald Bouillé. Entièrement vêtus de noir, gantés et le visage dissimulé sous une cagoule pour l'un et un casque de moto pour l'autre, ils sont armés de bombes lacrymogènes. Pointant les jets sur le personnel, ils exigent et obtiennent le contenu de la caisse. « Ils ont pris quelques centaines d'euros et même le fond de caisse en pièces. Puis ils ont très vite demandé où était le coffre », se rappelle Gérald Bouillé. Valse hésitation au sein de l'équipe. Le titulaire pense « coffre à liquidités », l'adjoint « coffre à stupéfiants ». Le premier « nous n'en avons pas », le second ouvre sans résister l'accès à la méthadone et autres Fentanyl… Mais les cambrioleurs ne sont pas intéressés et délaissent ce butin d'un autre type. Avant de quitter les lieux, les deux hommes ont abondamment arrosé le personnel de lacrymos. « Nous ne les avons pas vus partir. De toute façon, ma priorité a été de m'inquiéter de la santé de mon personnel. Tout s'est passé en moins de 3 minutes », raconte le titulaire, qui remettra bientôt les données de la vidéosurveillance de l'officine aux services de police. Une fois remis de ses émotions, Gérald Bouillé envisage naturellement de déclarer en ligne son agression sur le site de l'Ordre des pharmaciens.
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