Un aérosol capable d’administrer rapidement, au plus profond des poumons, un antidote contre la ricine, a été mis au point par un consortium international, impliquant notamment une équipe INSERM (centre d'étude des pathologies respiratoires, Tours). Rappelons que la ricine, très toxique lorsqu’elle est inhalée, est très facile à extraire d’une plante commune. Une attaque bioterroriste par la diffusion aérienne de ricine est donc plausible. Elle serait redoutable.
Le dispositif développé se compose d’une poudre d’anticorps monoclonaux capables de se lier spécifiquement à la ricine et de l’inhiber avec une efficacité jusqu’à 6 heures après l'intoxication. Cette poudre est stockée dans une grande seringue afin qu’elle ne se dénature pas. Lorsqu’on déclenche le dispositif, le tout est automatiquement transféré dans un générateur d’aérosol (qui fonctionne sur piles), puis dans une chambre d’inhalation dans laquelle respirera la victime. Les chercheurs ont déjà testé leur dispositif sur des singes. Ils ont ainsi pu vérifier qu’il permettait bien de déposer les anticorps dans les alvéoles. Reste à vérifier qu’il en est de même chez l’homme. Il faudra aussi tester l’efficacité du dispositif dans des conditions d’intoxication, chez l’animal. Une étape compliquée à franchir tant l’utilisation de la ricine est contrôlée en France. Les décisions qui permettront de poursuivre le projet appartiennent désormais à l’armée.
Bioterrorisme : un antidote contre la ricine
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Publié le 09/06/2016
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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