Le baobab (Adansonia digitata) est un arbre emblématique de la savane africaine qu’il domine de ses 25 m de hauteur avec ses troncs démesurés gorgés de réserve d’eau atteignant les 12 m de circonférence. Il perd ses feuilles à la saison sèche, fleurit et retrouve ses feuilles à la saison humide. On dénombre deux espèces en Afrique et six à Madagascar. Ses superbes fleurs blanches fécondées par les chauves-souris pendent à l’extrémité d’un long pédoncule. Elles donneront un fruit allongé renfermant de nombreuses graines enrobées d’une pulpe blanchâtre qui fera le délice des singes, d’où son appellation de pain de singe. La germination des graines est soumise à un transit obligatoire dans l’appareil digestif d’un animal.
C’est l’arbre à palabre qui abrite du soleil ses villageois assis sous son ombre. La discussion est un phénomène social incontournable en Afrique où se résolvent la plupart des problèmes des villageois.
Tout est bon dans le baobab
Toutes les parties de l’arbre trouvent une application : les feuilles, la pulpe des fruits et les graines sont réputées traiter la diarrhée dans toute l’Afrique. Les feuilles sont également recommandées dans les cystites et l’asthme, les écorces dans la malaria et l’anémie alors que les graines calment la toux.
Les fibres de l’écorce servent à la confection de cordes et de vêtements et l’huile obtenue des graines par expression à froid est alimentaire à Madagascar.
La pulpe de fruit, au goût acidulé, est nutritive et riche en protéines avec de nombreux acides aminés, en vitamines A, B1, B2, B3 et C et en minéraux avec du calcium.
Des expériences cliniques ont montré qu’une solution de pulpe de fruit donne les mêmes résultats dans le traitement de la diarrhée du nourrisson qu’un soluté de réhydratation de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
L’extrait de fruit est analgésique, anti-inflammatoire, fébrifuge et hépatoprotecteur vis-à-vis d’une hépatite induite alors que les feuilles riches en calcium et en fer ont des propriétés anti-oxydante et antivirale.
L’huile obtenue par expression des graines est recherchée par les laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques pour son action tonifiante sur les cheveux et régénérante de la peau.
L’engouement des industriels pour les produits dérivés du baobab est en constante progression de telle sorte que la demande très forte pourrait en menacer sa pérennité si des mesures conservatoires ne sont pas prises et si des pépinières ne sont pas créées car sa croissance est très lente.
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Ed. Ouest France, 239 p.
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